So British !
Après L'homme qui en savait trop en 1934, Les 39 Marches confirme Hitchcock dans l'espionnage et le suspense, style qu'il continuera d'exploiter jusqu'à la fin de sa carrière. On retrouve ici tout ce...
le 5 juil. 2016
36 j'aime
4
C'est l'histoire et le vertige d'une main qui irradie d'effleurer une cuisse nacrée et soyeuse, une pleine main qui jouit d'alpaguer la chair de lait de cette cuisse, une fois la soie retirée. C'est l'histoire d'une paire de menottes pour obliger à une intimité, à conter fleurette dans une lande grise à perte de vue, jusque dans un lit, à se livrer à des contorsions, soit des exploits amoureux, et qui va servir au final à célébrer un couple, à l'accorder.
Hitchcock, en Cupidon concupiscent (jusqu'à "perdre" les clefs des menottes), n'a jamais cessé de filmer des histoires érotiques bien à lui, de raconter des expériences sexuelles qui avortent (ici la belle énigmatique qui échoue trop vite sur un benêt, qui s'affirmera plus tard avec le danger, et la paysanne qui meurt à petit feu de ne pas être aimée), des histoires d'amour qui commencent mal et qui finissent souvent par des frénésies, de vie ou de mort, ici par deux mains qui se retrouvent, cette fois en plein accord et pleine connaissance de cause. Dans ces Trente-neuf marches, le fringant Hitchcock, pas encore le calculateur obsédé de Vertigo, filmait Robert Donat comme lui-même et Madeleine Carroll comme la blonde de ses rêves. Donc menottée à lui durant un bon bout de chemin.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 836 films, 10 films d'Alfred Hitchcock et 1001 films
Créée
le 30 oct. 2021
Critique lue 34 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Les 39 Marches
Après L'homme qui en savait trop en 1934, Les 39 Marches confirme Hitchcock dans l'espionnage et le suspense, style qu'il continuera d'exploiter jusqu'à la fin de sa carrière. On retrouve ici tout ce...
le 5 juil. 2016
36 j'aime
4
Zut, j'ai loupé le caméo, il va me falloir un deuxième visionnage! Histoire d'un homme accusé à tort de meurtre et qui fuit pour essayer de prouver son innocence (tiens, tiens, j'ai déjà vu ça...
Par
le 14 janv. 2011
33 j'aime
2
British en diable, enlevé, très drôle et fin. L'acharnement du monde contre l'espion malgré lui est jubilatoire, et le flegme avec lequel il affronte certaines situations - et sa compagne - est un...
le 19 juin 2013
25 j'aime
4
Du même critique
Jacques Tourneur, dans Anne of the indies, filme son héroïne, incarnée par une incandescente Jean Peters, comme le Sheba Queen, son flamboyant navire : voile contre le vent, envers et contre tout, et...
Par
le 21 juil. 2020
3 j'aime
1
William Friedkin, cinéaste de l'apocalypse qui, dans L'exorciste, hors le champ de sa caméra (experte à révéler, à capter l'invisible prêt à fondre sur le visible, à le corrompre), annonce la...
Par
le 26 oct. 2021
3 j'aime
“Cinquante ans dans ce putain de métier et j’arrive à quoi ? Diriger deux moumoutes sourdingues !” John Ford. Le port de la moumoute peut changer la face d’un film. James Stewart et Richard Widmark,...
Par
le 30 juil. 2020
2 j'aime