Sur un scénario de Foo Laap et de Godfrey Ho (LE Godfrey Ho ninja-esque) et produit par (l’autre ninja-esque) Joseph Lai, Golden Queen’s Commandos semble être une suite d’un film déjà existant : Pink Force Commando (1982). On y retrouve plus ou moins la même équipe devant et derrière la caméra. A part si ce film précède celui qui nous intéresse ici. Dans tous les cas, nous avons droit à une bande d’actrices qui campent des hors-la-loi introduites en début de film, une à une. On découvre alors la raison de leur incarcération. Une fois les présentations effectuées, on assiste à un film de prison pour femme dans une tendance existante depuis les années 70. Le personnage Black Fox qui affiche un cache-œil fait vivre « l’enfer » à ses co-détenues à travers des petites trahisons. Un plan que fomente la jeune femme qui veut en faire des alliées pour une mission qui lui tient à cœur. Drôle de façon d’arriver à ses fins. Poursuivons. D’un film de prison et par extension d’évasion, Golden Queen’s Commandos se transforme alors en une espèce de western spaghetti, où l’on n’hésite pas à pomper la musique d’Ennio Morricone mais pas que ! En plus d’être un film d’aventure (voir les pièges dans la jungle), Chu Yen-Ping agrémente sa série B de moment James Bondien. Il enfante d’un grand n’importe quoi qui n’a ni queue ni tête et qui prend des libertés temporelles tout en tombant dans une pseudo-intrigue pour faire illusion. La vérité, c’est que tout semble être un copié-collé qui peine à garder une cohérence. L’entreprise semble brinquebalante comme sa mise en scène et les scènes d’actions pour le spectacle. Si les personnages donnent à voir, surtout féminins on regrettera qu’ils ne soient pas plus approfondis. Pour le reste, c’est un nanar et à partir de là…
Golden Queen’s Commandos est à prendre pour ce qu’il est : un film pas sérieux qui lorgne dans pleins de genre, soit parce que l’auteur rend un hommage aux cinémas qu’il apprécie ou soit parce que le but est purement mercantile : toucher un plus large public, on l’aura compris. Globalement c’est mauvais. On parvient tout de même à s’y amuser (se moquer) et on oubliera très vite le « kitchissime » dont il fait preuve.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/05/09/golden-queens-commandos-1982-chu-yen-ping-avis-review/)