Reservoir Eight : Le Nouveau Cluedo de Quentin

Le "huitième" film de Quentin Tarantino est simplement, très bon, avec huit fils de p*** comme protagonistes.
Il reste peu de réalisateurs qui puissent se considérer comme des "auteurs".
Ce surnom, implique une série de valeurs que dans le cinéma actuel, son entrain de se perdre.
À une époque où (presque tout) le cinéma s'est transformé au pur spectacle, ils sont peu les réalisateurs qui ont décidé de ramer en contresens pour ne pas voir leurs films se transforment à un simple produit de masses dans le seul but de divertir.
D'autre part, il est vrai, que la sortie d'un film de Tarantino implique presque un événement cinématographique, dans lequel des légions de fans attendent de longues queues pour jouir pendant presque 3 heures d'une nouvelle leçon de cinéma du maître.
Mais, ont (je me) se demande... Qu'est-ce que cherchent ses fans en Tarantino ? Voir une pluie de sang à laquelle il nous a habitués ?
Le divertissement préalablement mentionné ? Ou peut-être, voir un produit non conventionnel qui n'a rien à voir avec les sorties de chaque semaine ?...
d'une façon ou d'un autre, après cette petite réflexion, parlons du nouveau film de Tarantino, un de ces "auteurs" actuels.
S'il y a bien quelque chose qui caractérise sa filmographie c'est par son élaboration très soignée.
Avec ces merveilleuses 8 saloperies d'empreintes, ces dialogues, sa réalisation, ces hommages, ces femmes fatales, sa musique, son casting, ces histoires de vengeance et sa violence remplies de sang...
Ainsi qu'un montage calibré jusqu'au moindre détail, une excellente ambiance, une direction du casting formidable... Et celle qui est probablement sa meilleure caractéristique, un scénario parfait, avec des dialogues interminables et intelligents.
Et tout cela évidemment, sans surprise, ça y est.

Un film avec une tension et une intensité insupportable (dans le bon sens), mais le film à un petit plus, son ton, sombre et tendu, qui est maintenu tout au long de la durée du film, ainsi, la violence dure et sec, que ressemble plus au type de violence présente dans les films de Sergio Leone.
Faut pas s’attendre au typique western avec un scénario linéaire. Non.
C'est un film psychologique qui ce centre sur les personnages et leurs progressions tout au long du film.
The Hateful Eight est enfaîte une oeuvre théâtrale si magnifiquement bien filmé avec malheureusement un rythme trop lent (pas un film trop long, non, juste un rythme trop lent à certains moments) qui se sent, surtout au moment et à l'endroit ou ce passe la majorité du film, l'auberge.
Un défaut que l'on remarquera à la sortie de la salle, et qui pèsera sur nos avis.

Enfin ce film a tout l'essentiel d'un film Tarantino, donc si les fans cherchent encore et se demandent si le développement par chapitres revient ? Oui.
Si Pumpkin, Mr. Blonde, le spécialiste Mike, Billy Crash ou tout simplement Samuel L. Jackson reviennent ? Oui !
Si le meilleur réalisateur d'acteurs ressort encore le meilleur de chaque acteur !? Oui aussi.
Si les scènes lentes, longue et avec apparentement des dialogues sans importance dans l'histoire reviennent ? Biensur que ouii.
Si l'orage de violence explicite après une tension insupportable revient ? Mais ouiii !
S'il y a une B.O. impressionnante ? C'est Ennio Morricone bordel !! OUIII !!
S'il y aura encore les cigarettes Red Apple ? Bai ouiii.
Si l'on reverra le personnage de Christoph Waltz ?? Oui, avec Tim Roth !!

Bref, un super bon film mais avec le défaut d'avoir un rythme trop lent, et avoir une ressemblance un peu trop grande avec Réservoir Dogs (mon film préféré de Quentin), malheureusement même s'il reste un grand film, il ne rentre pas dans mon top 3 de Tarantino.

Note Final : 8.4