Juan Antonio Bayona c'est certainement le réalisateur espagnol avec plus de projection à Hollywood (avec le permis de Jaume Collet-Serra), même si tous ses films sont espagnols ou américo-espagnol. Sans oublier qu'il réalisera le prochain Jurassic World, saga initié par Steven Spielberg.
Et ce n'est peut-être pas une coïncidence, car c'est impossible de ne pas les comparer.
Le style de Bayona n'est pas loin à celui de Spielberg, en manipulant parfaitement les émotions du spectateur.
D'autant plus, que cette année les deux ont sorti deux films qui se ressemblent, Spielberg, avec son moyennement bon BGG (Le Bon Gros Géant) et Bayona ce même film, Quelques Minutes Après Minuit (A Monster Calls titre anglais et bien meilleur).
Deux films avec deux mondes très personnels, avec deux protagonistes (enfant dans les deux cas) qui doivent combattre leurs peurs, la mort, la solitude, la tristesse...
Dans les deux cas, la fantaisie (imaginaire ou réelle) est le moyen pour fuir à tous ces sentiments, ainsi qu'à grandir... Mais la principal différence entre ces deux films, est que l'un est bien meilleur que l'autre...
Bayona nous donne avec ce A Monster Calls, son E.T. avec des touches de fantaisie.
Et c'est surement avec ce magnifique et émouvant film, Quelques Minutes Après Minuit, qui va lui valoir la consécration dans le monde d'Hollywood et peut-être même avec quelques nominations aux Oscars.
Le film montre comment un enfant doit affronter ces peurs, surtout la peur de perdre sa mère à cause d'un cancer.
C'est là qu'un monstre vient pour l'aider, pour lui raconter des histoires en forme de fable (magnifique manière de raconter ces histoires sous forme d'aquarelle) avec une moralité ambiguë, mais aussi doux et subtil. Bayona n'as pas peur, comme d'habitude dans ce long-métrage, en nous montrant un drame puissant avec une bonne dose mélodramatique mais avec ces, aussi, bonnes dose de fantastique.
Le tout mélangé, offre une magnifique histoire ultra émouvante grâce à la douleur qui nous envahit tout le long de notre corps.
Ce qui est sûr c'est que Bayona sait comment diriger, comment émouvoir et comment bien utiliser des effets spéciaux sans pour autant exagéré, juste pour s'aider sur ce côté fantastique et ce magnifique monstre (ainsi que sa voix, celle de Liam Neeson).
Les personnages ici sont fondamentaux... Les 3, voire 4 avec le monstre.
Et s'il y a une chose qui se répète dans ces 3 longs-métrages (L'Orphelinat, The Impossible), c'est la relation mère et fils avec la mort (l'enfant est toujours protagoniste aussi), il y a un je ne sais pas quoi dans ces 4 acteurs, qui est très intime et qui nous montre le vrai message du film, celui de la mort, de la reconnaissance de la douleur et de la souffrance.
Et c'est avec l'excellent Lewis McDougal (un Oscar pour ce garçon !) qui nous le transmet le mieux tous ces sentiments, avec éventuellement l'aide d'une magnifique Sygourney Weaver (qui se contient parfaitement), ainsi que de Felicity Jones.
Le reste est tout aussi bon, de la magnifique photographie et la très belle et émouvante Bande Sonore.
Prochain film de Bayona, comment non, une saga initiée par le grand Steven, Jurassic World (que j'attend avec impatience maintenant)..
On verra s'il reviendra aux origines de Jurassic Park, puis nous donné un magnifique film, car il peut le faire, car il a le talent pour le faire, car l’élève a peut-être surpassé le maître..
Un Grand Film.
Note Final : 8.8