Face de suie.

Première image : un Christ en croix. Puis, Major Warren (Samuel L. Jackson) assis, sur trois cadavres, arrête diligence de John Ruth. Tous deux chasseurs de prime l'un ramène trois cadavres, le second a à son bras, accroché à une menotte, Daisy Domergue, qui va être pendue. A eux se joint Chris Mannix, pro-tunique grise. Tous sont, des exemples de violences physique et verbale.

Le huis clos débute avec une escale chez Minnie, où nos protagonistes se retrouvent avec quatre autres. Malheureusement, je m'arrête ici pour ne pas spoiler le reste.

Les Huit Salopards, c'est un casting assez singulier qui fonctionne, avec le grand retour de Samuel L. Jackson, Kurt Russell, avec pour fond de guerre de Sécession. Les personnages sont très poussés, complètement tarés. Au passage, je scande vive Daisy Domergue, le meilleur des personnages selon moi, incroyablement interprétée par Jennifer Jason Leigh. Je ne veux pas pousser la critique, et je ne peux pas la pousser, car j'ai beaucoup aimé le film, bien qu'il s'éloigne du western à la Django Unchained.

Que de personnages dans un huis clos assez prenant, bien en longueur, et qu'il est possible de séparer en deux parties. Durant la première heure et demie sur trois heures, on fixe le cadre, les personnages, avec des répliques qui vont devenir cultes, entre humour et vulgaire.

Le film transite de larges plans de montagnes enneigées à un huis clos, avec donc, huit salopards enfermés chez Minnie. Niveau musique, Morricone, je t'aime. Je regrette un peu le mélange des genres musicaux de Django, qui vogue entre blues, et rap.

Pourquoi aller voir le dernier Tarantino alors ? Parce que, au bout d'une heure trente (oui, tant de temps) arrive le sang, à l'excès, comme on aime. Aussi parce que c'est un western moderne, qui donne un nouveau souffle au genre, le tout accompagné par la forme du film, les chapitres, puis l'intrigue évidemment avec des rebondissements.