Peckinpah Hardcore
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
Par
le 25 déc. 2015
261 j'aime
26
Imaginez Le Bon, la brute et le truand mais sans le bon. De la neige à faire baver tous les junkies d’Hollywood et du blizzard filmé avec un lyrisme éblouissant. Une diligence et un refuge dans lequel se terrent neuf personnages dont huit crapules avérées. Ogres, grands méchants loups, chiens de l’enfer, vilaine sorcière, tout droit sortis d’un conte décortiqué par Bruno Bettelheim. Pas d’autre décor, sinon celui 100 % naturel alimentant l’un des deux saignants flash-back. Tarantino est revenu de manière tonitruante, et quelle joie fut celle de retrouver cette identité, cette emprunte cinématographique aussi singulière et qui nous est chère.
Le temps d’un respectueux prologue, Ennio Morricone ouvre le bal. S’ensuivent cinq chapitres et un épilogue, entrecoupés d’un entracte de quinze minutes.Trois heures durant, très exactement 2 h 47 en version numérique et 3 h 07 en pellicule 70 mm, celle-ci étant naturellement la seule revendiquée par l’auteur; nous sommes dans le Tarantino nouveau, sans que jamais ne se manifeste la volonté d’en sortir. Pas de repos pour les salauds certes, mais surtout pas de répit pour le spectateur ! Un Cluedo en huis clos, façon Agatha Christie, époque Dix petits nègres, l’un des protagonistes n’étant pas ce qu’il prétend être. Sur fond de cupidité, de frictions identitaires et de bavures raciales, avec l’injustice, (l’un des chevaux de bataille du metteur en scène) ce huitième opus mène sa barque avec jubilation.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes TOP 8 des films de Quentin Tarantino, Les meilleurs films de Quentin Tarantino, Les plus belles affiches de films, Pour une soirée de Décembre - Hiver entre amis et Les meilleurs films de huis clos
Créée
le 19 févr. 2016
Critique lue 474 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Les 8 Salopards
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
Par
le 25 déc. 2015
261 j'aime
26
On pourrait gloser des heures sur chaque nouvel opus de Tarantino, attendu comme le messie par les uns, avec les crocs par les autres. On pourrait aussi simplement dire qu’il fait des bons films, et...
le 9 janv. 2016
206 j'aime
31
Crucifiée, les yeux tournés vers une terre enneigée, une statue christique enclavée au sol observe de loin cette Amérique qui subit les cicatrisations cathartiques du clivage des contrées du Nord...
Par
le 6 janv. 2016
144 j'aime
20
Du même critique
Un pied devant l'autre, il s'agira de descendre du train sans trébucher, puis d'avancer à travers les nuances de l'un des bouts du monde, entre tradition et modernité, vers les derniers bras tendus —...
Par
le 3 janv. 2016
79 j'aime
4
My Own Private Idaho ressuscite le premier âge du cinéma de Gus Van Sant : baroque, mélodramatique, halluciné, mais déjà hautement conceptuel. Van Sant imagine un casting idéal, avec de jeunes stars...
Par
le 19 févr. 2016
64 j'aime
14
Avant tout mitigé, perplexe et pas entièrement convaincu, me voici un peu embarrassé face à ce dernier projet de François Ozon, qui, osons le dire, n'est pas totalement clair et fait du sur-place...
Par
le 8 sept. 2016
51 j'aime
8