Peckinpah Hardcore
Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...
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Il est rare d'attendre autant un film comme j'ai attendu celui-ci. Django Unchained semblait dater de la nuit des temps, les fuites du scénario ont failli faire annuler le tournage du film, et puis, depuis quelques mois, le teasing qui mettait l'eau à la bouche.
J'ai vu de nombreux commentaires qui jugent Tarantino et le taxent de nombriliste. C'est possible, mais ça n'est pas nouveau. Et puis, un égo surdimensionné, quand on fait des films d'une telle qualité, est-ce vraiment un mal ?
Forcément, je ne suis pas objectif : Tarantino est mon réalisateur préféré. J'ai adoré, vu et revu Pulp Fiction. Je me suis délecté devant Reservoir Dogs, Django et Inglourious Basterds. Et que dire de Death Proof, ce film si merveilleux au sein du génial projet Grindhouse dont j'ai quasiment autant apprécié l'autre jambe. Alors forcément, j'appréhendais d'autant plus cette sortie.
Et je n'ai clairement pas été déçu. On sent l'angoisse monter dès le début du film, et la mise en place du huis clos est déjà l'occasion d'imaginer ce qui va se passer par la suite. Une fois qu'il est en place, cependant, on imagine difficilement les divers rebondissements qui vont amener le film à sa conclusion.
Et c'est là, une fois de plus tout le génie scénaristique du grand Quentin. Parce que, comme chacun sait, il n'est pas seulement réalisateur mais écrit également le scénario de ses films. Et qu'à chaque fois, c'est fait à la perfection, que c'est du bonheur dont on se délecte pendant de longues minutes. Un bonheur aussi intense que le sont les jets de sang dans ses films.
Un truc que j'aime énormément chez Tarantino, ce sont ces choix musicaux. Les bandes son de Pulp Fiction, Django et Death Proof sont du génie, notamment. Celle de Kill Bill également, bien que ce ne soient pas mes films favoris au sein de sa filmographie. Alors du coup, faire confiance à Ennio Morricone, maître incontesté de la musique de cinéma, et qui semble toujours fringant du haut de ses 85 balais (il me semble avoir vu passer un article disant qu'il ne souhaitait jamais prendre de retraite !), c'était forcément un choix judicieux. Parce que sa musique, que ce soit quand il travaillait avec Leone ou Argento, ou tout au long de sa carrière ou bien de nos jours, transporte le film dans une autre dimension.
La photo, comme à chaque film de Tarantino, est excellente. Les acteurs, quant à eux, sont aussi tous magistraux dans leurs rôles. Kurt Russel et Tim Roth font partie des acteurs que j'apprécie énormément, c'était du bonheur à l'état pur.
Bref, un excellent film, complet au possible, et deux heures d'émerveillement que je répèterais très rapidement.
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le 13 janv. 2016
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