Mélanie Laurent touche à tout, et pas forcément avec une grande humilité. Mélanie Laurent agace. C'est donc non sans aprioris que je me suis décidée à aller voir son premier long métrage en tant que réalisatrice. J'étais à la base sceptique, et puis j'ai regardé la bande annonce, qui m'avait bluffé, aidée par la chanson I might float de Syd Matters (une de mes préférées de leur dernier album Brotherocean).
La première partie du film est totalement réussie. Mélanie Laurent a des idées de mise en scène plutôt bonnes et nouvelles et elle a su choisir un casting osé (des noms peu connus à part le sien) mais réussi. Marie Denarnaud est une actrice française à suivre. L'autre bonne surprise, c'est Mélanie Laurent elle-même. Son jeu d'actrice avait de quoi nous laisser de marbre depuis quelque temps (remember Inglorious Basterds), elle est ici parfaite.
Malheureusement, le film sombre à partir du moment "clé" (si vous regardez la bande annonce, vous comprendrez). Les longueurs s'installent, et tout ce qui nous avait plu dans la première partie du film nous parait maintenant un peu lourd et indigeste. Certains des essais de Mélanie Laurent sont complètement loupés (cette scène où Alex voit flou m'a donné mal au crâne) et on ne comprend pas bien l'intérêt d'un nombre important de scènes...
Néanmoins, le film se clôt sur un moment très émouvant, avec en fond, la chanson de Syd Matters déjà entendue dans la deuxième partie de la bande annonce et qui colle si bien au film.
Un premier film imparfait mais terriblement sincère et attachant.