Quand politique se mélange à la culture

Il est assez déconcertant de voir à quel point il devient compliqué de nos jours d'aborder un sujet sans qu'on nous renvoie en permanence vers le pire. Empoisonné le puit est devenu une spécialité de bon nombre de politiciens mais aussi de people. C'est la cas de Louane qui, au travers de ce film déconcertant, nous montre comment la politique peut être prétexte à lacher ses idées et principes dès lors que l'appat du gain nous anime. Ainsi, dans un film voulant dénoncer la souffrance que subissent les jeunes de tout millieu en France, Louane nous a plutôt tendu une carte de vote à l'intention d'une gauche plus que dépassée par l'ampleur des problématiques sociales modernes.

Critiquant au début une certaine vision défendue par les boomer disant qu'il y a toujours pire ailleurs, qu'il faut relativiser, qu'il y a des immigrés et des gens qui ont faim , tout ça tout ça ; Le film décide subitement de se retourner et de transfomer Louane, déja dépassée en tant qu'actrice et par son rôle grave qui ne lui colle pas du tout, en grande diplomate se nourrissant d'amour et de slogans FI. D'une vision rebelle, révoltée par les abus de pouvoirs, les manipulations et excès pratiqués par les propriétaires et patrons, On se retrouve avec une louane, vivant dans 9m°2 plus chers que dans sa colloc, serveuse mcdo payée au lance pierre mais heureuse car elle va peut être un jour être manageuse... , et nous venter non plus le rassemblement des jeunes et de s'unir contre le monde que nos ainés nous imposent chaque jours, mais de faire main dans la main un changement. C'est à dire que, après les on ne sait plus combien de galère qu'elle a traversé avec ses amis, elle décide de tout oublier et de nous rappeller que " il ne faut pas oublier les immigrés, les femmes de ménages, les prolo " ; bref louane devient Boomeuse à son tour à tel point qu'on a l'impression que c'est ça la morale de l'histoire, qu'il faut devenir un croulant comme ça, qui doit vivre le French Dream sans broncher ni demander plus de crainte de déclancher des remarques sur le fait qu'il y a des SDF dans la rue et qu'on doit s'estimer heureux car, ici au moins, il n'y a pas la guerre...

Le film devient un serpent qui se mort la queue. Je suppose, en même temps, qu'un film pronant le refus de soumission d'une jeunesse dégoutée par la société dictée par et pour les vieux n'orait pas trouvé de financement, car comme par magie, les financeurs sont aussi vieux ... Comme tous ceux qui ont un poste dans la politique, les hautes fonctions d'entreprise supérieures à une petite SARL ... Le film nourrit encore plus la rencoeur qu'on peut avoir face à ce monde, il nous montre que même si des jeunes concernés s'engagent un jour sincérement, à la moindre marque de réussite ils donneront leur cul à une idéologie qu'ils combataient par le passé. Pire, il donne l'impression à la fin que soit tout les "adultes" sont coupables soit qu'ils subissent tous ce qui est d'une tristesse intellectuelle... Biensur qu'il y ades adultes qui triment et qui s'en sortent pas merci Einstein mais ce n'est pas la thématique de ton film et ce n'est pas la peine de mettre la politique pour légitimer tes propos. Il n'y a qu'à voir le film pour s'en rendre compte, les dialogues empruntant des extrès de slogans ( de gauche ), les ref à des personnalités médiatiques et politiques acclamées comme des héros ( de gauches eux aussi ), les tractes disséminés un peu partout dans le film... Bref tout baigne dans une boullie idéologique qui, sur le début passait innaperçue puisque le film suivait sa trame, puis décide de tourner au vinaigre et explose à son issue finale. Mais bon Louane doit être heureuse elle a son chéri dans le film et même si il est au chomdu, il a la CAF et les aides ; et même si chaque mois une nouvelle réforme ( faite par des vieux ), menace de lui en retirer, même si il y a des centaines de comme lui qui ont dû bouffer aux restos du coeur parceque des vieux ont décider pour nous quel président serait plus adapté pour eux, il ne faut pas se pleindre pas broncher.

J'ai prie très personnellement le film car si il a bien quelque chose que je déteste dans les films engagés c'est quand ils ne montrent tout simplement pas ce qu'ils veulent dire, quoi et qui se cachent derrière. Du coup, Les Affamés, c'était au point de bouffer à tout les rattellier ?

Après tout, il ne faut pas avoir peur ...