Dans ce retour de visionnage, il sera important de modérer ses propos, mais surtout de relativiser la situation dans laquelle elle est racontée, car cette histoire et tout sauf simple.
On ne dira pas grand-chose dans la forme que prend le reportage/interview confession intime où on y voit seulement une femme mature dans son parcours qui fait un retour sur sa vie. On peut le critiquer certes, mais qui sommes nous vis à vis d'elle ...
Le seul point sur lequel je veux ceci dit mettre un disclaimer, c'est le prosélytisme ambigu du reportage. Si la religion l'a sauvée grand bien lui fasse ; même si on ne comprend finalement pas le fond de quoi. Pas de détail non plus de ce qu'elle a trouvé comme réponse dans l'islam plus que le christianisme. Par ailleurs, il y a un passage qui m'a assez titillé, c'est le passage où elle parle de son séjour en psychiatrie qu'elle décrit comme horrible bien que constructif. Elle finit par dire que finalement ce qui a été le plus efficace, c'est diminuer au minimum ses traitements pour mieux se rapprocher de Dieu en commençant à prier. Au-delà du fait de donner des pouvoirs de guérison psychique à un être auquel ni moi ni le monde scientifique croit, je trouve très dangereux ce besoin de tout rapporter à Dieu et dire ouvertement que finalement Prier est plus efficace que la médecine. C'est peut-être extrapolé, mais dans les faits, c'est comme ça qu'on l'entend. Dieu occupe par ailleurs tout le reportage, même avant le passage de vie lié au voile, alors qu'elle dit elle-même n'avoir jamais été très pieuse avant ses premières prières islamiques soit à la fin de sa carrière. Chercher à se rassurer en se disant que son salut et son existence sont depuis le début dans l'écoute des voix du seigneur, grand bien te fasse, faire ceci dit une apologie de celui-ci, aidé par le média Brut grandement suivit par nous les jeunes, le tout à des fins de dire qu'on arrive à mieux vivre presque uniquement que de cette façon, je trouve vraiment la démarche prosélytique sincèrement et qui n'a donc pas ça place dans un reportage. Le tout n'est d'ailleurs pas aidé par la manière très impersonnelle de parler de cette religion. On a ses sentiments certes, mais entrecoupés de dialogues donnant l'impression d'une discussion entre 2 croyants ou entre 1 et l'autre en cours de transformation...
On ne peut, ceci dit que lui donner de la force dans son projet d'orphelinat qui lui tient à cœur et qui n'est que du positif pour elle comme pour nous.