A nous de vous faire préférer le train
Nick (Cusack) a la belle vie. C'est un contrôleur aérien new yorkais qui excelle dans son boulot. Il est en feu, ne commet jamais la moindre boulette et pourrait aligner bien en rang une quinzaine d'avions arrivant en vrac dans son espace aérien en un temps record. C'est un travail hyper exigeant, qui vous rince un être humain mais lui, il est bien, c'est son élément, il a le contrôle. Entouré de ses potes contrôleurs il arrive à décompresser et s'éclater en dehors des heures de boulot.
Puis Nick a une femme ravissante, enfin si on aime le genre. Elle est le prototype de la femme vivant dans la banlieue de New York. Elle me fait penser à ce sketch d'Amy Poehler dans SNL (comprenne qui pourra...) en un peu moins vulgaire, mais dans l'esprit ça y ressemble.
Bref tout va bien, Nick Calzone dit "The Zone" assure mais arrive un nouveau larron dans l'équipe, que Nick aura rencontré furtivement avant d'ailleurs. Russell Bell entre donc dans la rotation avec son air particulier et une légende qui le précède. L'égémonie de The Zone est en danger, il se sent tout de suite en danger dès son arrivée et c'est là tout l'intérêt du film. L'importance de la dynamique entre les deux personnages, et franchement c'est assez drôle à suivre. On ne se tape pas le cul par terre, mais la tension est constamment palpable entre les deux. ce qui donne des situations assez hilarantes. Grosse maitrise des personnages, c'est surement là qu'on ressent le mieux la patte de Newell qui a quand même 4 mariages et 1 enterrement à son actif. Il sait faire et ça se voit, même si on verse de temps en temps dans le grotesque. Le scénario reste minimaliste, tout est basé sur le confrontation, la compétition entre Falzone et Russell. Et c'est une vraie réussite de ce point de vue là.