Des choses pas très gentilles à dire sur ce film :

En France on a les Bodin’s voire Les Tuche, aux États-Unis, ils ont The Beverly Hillbillies. Série sitcom des années 1960, The Beverly Hillbillies, dans laquelle, après que le patriarche ait découvert du pétrole par hasard dans son marais en tirant sur un lapin, la famille Clampett emménage dans un manoir à Beverly Hills, est l’expression du choc des cultures souris des villes/souris des champs dans ce qu’il a de plus calibré. Et de plus endurant. Au final, la vie de la famille Clampett, c’est 274 épisodes étalés sur 9 saisons sur lesquels je ne me prononcerai pas... ainsi qu’un film sorti en 1993 sur lequel je me prononcerai plus volontiers.

Réalisé par Penelope Spheeris, The Beverly Hillbillies n’a pas l’énergie et les idées un peu dingues de son précédent film, Wayne’s World, le succès surprise de 1992. Il n’a pas grand-chose d’ailleurs. En fait, il ne s’y passe rrrrrrrrrrrrrrien. C’est un peu comme Les Tuche, on a une situation de départ : une caricature de famille tuyau de poêle au grand cœur plongée dans un univers impitoyable qui ne lui correspond pas... et rien de plus, aucun développement quel qu’il soit, des amorces d’intrigues secondaires qui finissent par disparaître, de la fausse bienveillance (beaucoup), et des tentatives de gags piteux (encore plus). Sur ce point, ça ne va pas pisser plus loin, dans l’ensemble, que Cloris Leachman qui, cheveux ébouriffées et arcs électriques entre les pointes, répète ni ni ni après une séance d’électrochocs, Rob Shneider qui fait tomber des trucs ou Diedrich Bader habillé en femme.

Deux petits gags surnagent néanmoins, celui où le choc des cultures voit un doigt d’honneur sur le périph’ interprété et utilisé ensuite comme signe de salutations qui sera repris plus tard dans le film Bean, l’autre repose sur l’accent français de Laura Jackson (Léa Thompson) et la prononciation de happiness/a penis qu’on retrouvera dans le Super troopers 2 des Broken Lizard. Pas dit qu’il s’agisse du gag originel dans un cas comme dans l’autre (d’autant que le second pourrait avoir une origine plus culturelle et qu’il s’agisse là d’une transposition à l’écran) mais c’est en tout cas d’un petit jalon dans une sorte d’étymologie ou d’archéologie de ces gags.

Après voilà, passé ces curiosités, le film est terriblement chiant. C’est d’autant plus dommage que le casting qui réunissait Cloris Leachman, Jim Varney, la playmate Erika Eleniak, ou encore un Diedrich Bader quasi débutant à l’époque, côté petite famille, et Lily Tomlin, côté pièces rapportées, avait réussi à donner quelque chose d’attachant à l’ensemble.


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/les-allumes-de-beverly-hills


Ou sinon, je regarde juste les 47 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Personnage > Agissement

Bagarre > Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte... – Refuse de quitter sa maison

Personnage > Citation

Réfrène > « Wo-wo-wo-wo-wo ! » – S’exclame > « Tu es/vous êtes viré·e ! »

Personnage > Interprétation

Déglutit de manière exagérée – En fait des caisses

Personnage secondaire

Foule en délire > Bagarre de collégien·nes, lycéen·nes, taulard·es – Petit·e génie de l’informatique qui réalise une opération complexe en appuyant sur deux touches

Réalisation

Caméo – Fin > Bêtisier intégré au générique de fin – Grammaire > Passage musical – Grammaire > Plan du capitole, de la Maison blanche et autres sites officiels – Habillage > Placement de produits

Réalisation > Accessoire et compagnie

Pouet-pouet > Ces costumes d’époque sont beaucoup trop propres

Réalisation > Audio

Bruit exagéré > Accessoire – Bruit exagéré > de morsure – Bruit générique > Son de dessin animé : ressort, clochette, etc. – Bruit générique > Verre cassé – Chanson > Chanson extradiégétique à la gloire du héros pendant des scènes-clé – Musique > Marche nuptiale

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Accéléré (gag) – Calembour – Comique de répétition – Coup dans les couilles (gag) – En fait des caisses (personnage) – Enchaînement de maladresses (gag) – Épilation à la cire (gag) – Fait des grimaces (dans le dos) / répète une phrase sur un ton moqueur – Frappé·e par une porte ouverte brusquement – Gag avec un animal – Gag cartoonesque > Projeté·e exagérément loin/ébouriffé.e sous l’effet d’une décharge électrique – Interprétation > Se cache/ferme les yeux devant une chute, un accident, une maladresse, etc. – Pipi, caca, prout – Quiproquo de langue – Quiproquo de situation – Tombe ou est poussé·e tout habillé·e dans une piscine (gag)

Scénario > Élément

Référence (grossière) à la culture populaire – Stylé > Roule en moto à l’intérieur d’un bâtiment

Scénario > Situation

Bagarre > S’écrase sur une table pendant une bagarre – Chocs de cultures – Suspense > Mariage interrompu au moment où le prêtre demande si quelqu’un a quelque chose à dire

Thème > GI Joe

Ordonne > « Go, go, go ! »

Thème > N’importe quoi

Accessoire > Gaspillage alimentaire – Carton-pâte > Tape aléatoirement sur un clavier d’ordinateur

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Grossophobie

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Objectification sexuelle > Reluque une femme

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
3

Créée

le 9 juin 2024

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