Je monte au créneau pour défendre ce Brescia : non, ce n'est pas un nanar. C'est même plutôt un bon petit film, honnête et divertissant, et qui change pas mal de ce à quoi Al avait pu nous habituer.
Le scénario, simple mais bien traité, offre une vision pertinente des Amazones, décrite comme des fanatiques exterminatrices bien loin des guignolotes habituelles. Les stratégies de combat sont réfléchies à un degré un poil supérieur aux zéderies standards, et la dimension symbolique sexuelle évite les clichés qu'on était en droit d'attendre ; car au final, Brescia ne contente pas de nous montrer des connasses castratrices pseudo-MLF qu'une bonne torgnole masculine remettrait dans le droit chemin, mais aussi des hommes lâches et veules, des femmes prêtes au sacrifice pour défendre leur village, des traitres des deux sexes, bref, une illustration sans grossier parti pris.
Bien sûr, il y a quelques éléments qui font sourire, telle que la lutte caspienne et les trampolines, et les éparses "viols" en toute amitié sont un peu too much. OK, y'a du plan nichon gratos. Mais je n'ai que peu ri devant Les Amazones font l'Amour et la Guerre (un titre fort bien choisi), contrairement à toutes les débilités que j'ai pu voir du même réalisateur.
Je conclus donc comme j'ouvre mon avis : bon film !
PS : ah oui, et la réplique sur le "qu'il est bon de dormir sur un téton" m'a bien fait marrer.