Jouvet joue ici, magnifiquement, un compositeur adulé mais un peu en train de passer de mode. il rencontre par hasard une jeune pianiste qui l'admire, et va lui proposer de devenir soliste de sa nouvelle oeuvre. Ce concert va la propulser au firmament, et remettre son auteur à la mode. Les medias s'emparent de ce nouveau duo et inventent une idylle mensongère, alors que Jouvet est heureux en amour. Le pouvoir destructeur des médias est analysé avec force et réussite, d'autant que, alors que rien n'avait été encore dit, on apprend que la jeune femme est bel et bien amoureuse de son compositeur. Un excellent Decoin d'après guerre, servi par ce que j'ai entendu de mieux d'Henri Jeanson en terme de scénar et de dialogues, d'une modernité telle qu'on les croirait d'aujourd'hui. L'ensemble est une réussite.