Rien que des aller-retours entre différents personnages qui se croisent le temps d’un soir, d’un rêve, d’un parfum laissé sur un drap, dans les poubelles que l’on fouille.
Un sens peut-être caché, mais surtout une poésie qui se perd dans le labyrinthe des rues chinoises ; des pièces étriquées, des ambiances presque glauques mais puissantes…
« partenaires » ou amants à distance - liens émotionnels évoqués mais jamais vraiment montrés, et la tristesse se mêle avec la fierté et la fièvre et on pleure et on rit, on se retrouve sous la pluie et on se quitte et on vit et on meurt et…
le premier plan nous emmène directement dans un monde particulier, fille parfaite en robe de cuir moulante et collants résilles, les lèvres vermeilles, qui fume sans y penser et surtout sans regarder l’homme à côté d’elle, beau lui aussi, un ange sombre.
et l’homme-enfant muet qui nous fait rire et peur à la fois, on passe du rire aux larmes, de l’érotisme à la violence, de l’innocence d’une petite fille à un carnage.
on se perd avec les personnages, tous particuliers -
anges déchus ou âmes perdues ?
le dernier plan pose la question
les rencontres, les rencontres fantasmées… on se questionne sur l’humain, sur la vie.
un film poétique et déroutant
à revoir ?