Je parle trois plombs de Harry Potter, nan je préfère le dire pour éviter que ne me le reproche éventuellement !
Pour mieux cerner mon avis sur ce film je vais faire un petit point sur ce que je pense des bouquins et films HP. On va faire simple, j'adore les bouquins, tous, sans exceptions. Que ça soit la qualité intrinsèque des bouquins, leur capacité à faire rêver, à créer un univers fort, cohérent et profond et tout cela ajouter au fait que étant de 94, je suis complètement de la "génération Harry Potter", ayant grandis plus ou moins en même temps que les héros du bouquin.
Pour ce qui est des films le constat est plus hétérogène, j'adore le premier film, même aujourd'hui, bien sur l'aspect nostalgique mais pas que, objectivement (... enfin "objectivement") je trouve que c'est un modèle du genre de "film pour enfant", créatif, curieux, dynamique, mignon, bien fichu, assez bien vieilli, l'identification avec Harry est excellente du fait que l'on découvre en même temps que lui cet univers qui grouille et farfouille de bizarreries à chaque coin de rue. Le film va vite mais ne donne pas le sentiment d'aller en roue libre ou de d'aller trop vite, vu que l'on va d'une curiosité magique à une autre un peu comme un gamin dans un magasin de noël qui fonce de rayon de jouet en rayon de jouet sans prendre le temps de vraiment s'arrêter. J'aime beaucoup ce premier film. Le second est bon, moins, mais bon tout de même. Plus sombre que le premier Colombus fait un très bon boulot (notamment la modélisation du Basilic qui n'a pas pris un coup de ride) mais je dirai que cela fonctionne moins bien, que certaines situations se voient ici forcés alors que tout roulait dans le premier opus, cela est très certainement du au fait que l'univers du second film ressemble énormément à celui du premier film (à l'instar du match de quidditch) mais avec la surprise et la découverte en moins. Vient alors le troisième opus, la deuxième et malheureusement dernière grosse baffe de cette saga de huit films. Le premier film donnait le sourire et nous entraînait dans une folie douce et euphorisante. Le troisième opus est alors tout l'inverse, plus froid, plus sombre, plus ... détraqueur ...
D'ailleurs je vais me livrer ici à une petite analyse de comptoir mais qui illustre bien pourquoi le troisième film est une bombe alors que le cinquième, une merde. Cela s'illustre dans la gestion des détraqueurs, notamment au niveau d'une scène, la première apparition de la créature. Rappelez vous, dans le film de Cuaron on peut distinguer une forme ressemblant à un spectre se dessiner dans la vitre du poudlard express, elle avance lentement, inexorablement vers nos héros, pas de bruit (ou peu), pas de musique, seulement la glace qui envahit la pièce, doucement voir tendrement la bête se rapproche de Harry et le terrasse. On a ici une intelligente retranscription de la peur, la vrai, celle qui est froide, lente, inopposable, celle qui s'insinue en vous et vous terrifie dans le silence le plus glaçant, pas une seule seconde le spectateur et Harry n'ose seulement imaginer que l'on puise se dresser devant ce détraqueur tellement il semble monstrueux, d'ailleurs c'est uniquement grâce à une intervention extérieur que le monstre fut repoussé ...
ALORS QUE DANS LE 5, lol dans le tunnel le détraqueur il apparaît en jump scare mdr CAR OUI LA PEUR C'EST JAMAIS AUSSI BIEN ILLUSTRE QUE PAR LE JUMP SCARE AU CINEMA NAMEHO et puis tant pis merde si ça casse tout la cohérence de l'univers (car oui le détraqueur il est passé au dessus des têtes de nos héros, qui ne s'en sont bien sur pas rendus compte PARCE QUE CA CE SAURAIT SI LES GENS SENTAIENT LA PRÉSENCE D'UN DETRAQUEUR A MOINS DE 2 METRES DE TOI) et le détraqueur a eu la délicatesse D'ATTENDRE un moment de répit pour bondir ... Le tout pour un résultat inexistant, passé la surprise de l'apparition putassière du détraqueur aucune peur, rien nada, ancéphalogramme plat (j'ai réussi à l'écrire du premier coup !!!!!!) et voir le Dudley débile se casser la gueule en glissant montre bien le niveau abyssale de cette scène.
Bref d'un côté la peur la vrai https://www.youtube.com/watch?v=VKhEFVAoScI
Et de l'autre son cousin débile consanguin https://www.youtube.com/watch?v=kTzbAhj5NPM
Bref, c'est avec cette "analyse" que je transitionne entre le "ce que j'ai adoré dans le trois" et les raisons qui font que j'aime pas du tout les épisodes 4, 5 et 6.
Dans un premier temps je n'avais pas aimé ces films parce que "le bouquin c'est mieux lol" et oui, c'est un fait, les bouquins sont mieux. Mais dire ceci c'est se rendre vulnérable au fameux "nan mais ce qui compte c'est que le film soit bon, indépendamment du bouquin en fait". Le soucis c'est que même à ce niveau là c'est raté et ça tombe bien j'ai revu la saga il y a 2 mois environ alors que ça fait des années voir des lustres que j'avais pas lu les livres. De ce fait au lieu de détester à vomir j'ai juste détester ces trois films ci (ya du mieux néanmoins). Ces films ne savent rien de comment gérer un rythme, tout va trop vite tout le temps, même sans comparer au bouquin, autant le rythme du premier épisode est compenser par le côté "merveilleux à chaque coin de porte", autant là, après trois films, on commence à le connaitre l'univers, on n'a plus les yeux qui brillent à chaque fois qu'une licorne pète un smulnorf. Et donc la machine s'emballe, le pire film à mes yeux à ce niveau là est le 4, il n'y a aucun naturel à l’enchaînement des scènes où le fil rouge est aussi discrète qu'une corde rouge fluo "harry qui doute" "harry qui s'entraine" "harry qui a confiance en lui" "harry qui gagne" "harry qui re doute", les films oublient de prendre leurs temps et passent plus de temps à montrer les histoires de love des héros qu'autre chose (alors les love stories il y en a dans les bouquins, mais ne prennent jamais le pas sur l'intrigue), dans ces trois films on a le droit à tout, "Ginny qui fait les lacets de Harry" "Harry qui attache la robe de ginny" "harry qui regarde cho" "cho qui embrasse harry" "harry qui fait la gueule à cho" "hermione draguée par Krum" "hermione qui pleure en bas des escaliers parce que ron lui a dit des méchancetés" ... niveau gossip on est bon.
Le plus paradoxale dans tout cela, c'est que à mes yeux, la meilleure scène de ces trois films est une scène ajoutée dans le quatrième film, qui n'existe pas dans les livres, celle où McGonagall enseigne la danse aux élèves. C'est con mais c'est marrant et gentiment absurde et on attendait pas le film ici.
Bref ces films échouent tout ce qu'ils entreprends en terme d'émotion, je suis désolé mais on va se dire la vérité, Diggory qui meurt on s'en ballecouille à fond parce que ce personnage est nul (déjà dans les livres il est naze mais alors les films ...), Sirius qui meurt on s'en ballecouille over 9000 parce que la scène est téléphoné dans plombs en avance. Le combat entre Dumbledore et Voldemort, qui aurait du être magistrale, qui avait le potentiel pour marquer le septième art en soulignant la rencontre mortelle des deux plus puissants mages est décevante, aucune sensation de puissance (ce pauvre Dumbledore qui se cramponne à sa baguette comme un vieux à sa canne ...), je me souviens dans le bouquin quand est décrit l'arrivée de Dumbledore au département des mystères, la façon dans le livre nous raconte la terreur que dégage la puissance de Dumbledore et la façon dont il terrifiait les mangemorts qui n'osaient pas croiser sa route. Dans le film rien. Bref des exemples comme ça il y en a à la pelle.
Les deux derniers films sont sympas sans être fou, ce qui donne un coup de polische à ces films c'est le ton et l'ambiance, noir, sur le qui-vive, persécuté aux allures de road movies, c'est différent, pas transcendant mais bien fichu, surtout la première partie, la seconde s'empêtre dans cette bataille raté dont le speech de Neuville sur le pouvoir de l'amour et l'amitié ne trouvé d'égal que la risible image de Voldemort riant son fameux "HE HE HE" ou alors giflant Harry (oulalala qu'est ce qu'il a pas du avoir mal !).
Bref les trois premiers films arrivent à cristalliser ce que j'aime chez HP, la faculté de dépendre la joie la plus primaire et enfantine devant un monde littéralement magique tout comme la faculté de dépendre la détresse, la peur et la noirceur dans tout ce qu'elle a de froid, de lent et de fataliste.
...
DONC LES ANIMAUX FANTASTIQUES, oui parce que c'est lui le film à critiquer à la base, bha il est perrave :)
Son soucis à celui là est qu'il aborde des points intéressants qu'on pouvait légitimement se poser pendant la saga (livre ou film) de HP. C'est quoi le quotidien des autres pays magiques ? Leurs différences avec l'Angleterre ? C'était comment la magie il y a 70ans ? Nan sérieux il n'y a pas moyen de dépeindre les moldus autrement que pas des idiots qui pigent rien ? Grindelwald on en parle ou bien ?
Ce film semblait, aux vu des BA aborder ces sujets et c'est cela qui m’intéressais de prime abord. Et au final gros soufflé, mais avant je vais énoncer les quelques points positifs du film. Les décors et costumes déjà, c'est cool, on se croit dans les années 20, les effets spéciaux réussis, la 3D de bonne facture (bien que souvent gadget).
Mais sinon tout le reste est un délicieux foirage, déjà les personnages sont cons, c'est triste, c'est bête, c'est méchant de le dire comme ça mais c'est vrai. Mais pas con comme peut l'être François Damien dans certains de ses films mais le con agaçant, frustrant, le con où par exemple un personnage va reprocher à un autre personnage de ne pas lui avoir révélé une information importante alors que la veille au soir il l'avait empêché de parler. Le con du méchant qui grille sa couverture tout ça parce qu'il a pas su tenir sa langue. Et puis au delà des personnages con il y a le film, qui est con et qui présente des situations connes, pas extravagantes, pas surréalistes, pas magique mais conne. Parce que année 20 ou pas, monde magique ou pas, tu vas pas me faire croire qu'il est aussi simple de condamner à mort les gens ! Non mais vraiment, sans spoil (ou alors le spoil est déjà fait ^^) ça se passe comme ça, dans une salle d’interrogatoire, le mec qui pose les questions pose trois quatre questions, les personnages répondent, le mec réfléchit 5 bonnes secondes et condamne à mort les deux personnages en mode izi pizi, et le mec c'est pas un juge magique ni rien, c'est juste l'enquêteur de l'affaire ... Et puis devant la chaise électrique magique, une des employés dis tout sourire à la meuf qui va se faire buter (et qui était sa collègue ya pas 2 jours) "vous inquiétez pas ça ne fait pas mal".
Oo
Et puis tant que j'y suis on peut parler de l'humour dans le film, holala l'humour, si jamais vous trouvez que les films Marvel sont lourdingues et ratés à ce niveau là alors fuyez aussi vite que possible. Parce que si je reprends mon petit spoil, on a la meuf dont personne ne veut croire la bonne volonté, qui se fait condamner à mort, qui revit un passage dur de sa vie et qui échappe au dernier moment à la mort et qui se retrouve à fuir, telle la paria qu'elle est dorénavant et qui ne trouve rien de mieux à lâcher qu'un "ho j'en veux un" ou "ho je l'aime bien en parlant de l'oiseau magique qui l'a sauvé la vie ... film de merde humour de merde, à la base le personnage c'est même pas un rigolo en plus ><
Vous vous souvenez de la petite liste de ce qui m’intéressait dans ce film, et bien le film survole complètement ces idées là pour se concentrer sur "et si on filmait le gros moldus et sa tête d'idiot quand on le met face à la magie ... il est gros le moldu", donc on a le droit au gros moldu qui découvre le transplanage, le gros moldu qui découvre les animaux magiques, le gros moldu qui découvre la valise magique, le gros moldu qui découvre les sorcières qui lisent dans les pensées ("sorcières qui lisent dans les pensées" = blague de cul bien entendue), le gros moldu qui découvre que OLOLOLOL la cuillère elle tourne toute seule dans la tasse. Pendant 45 minutes on a le droit au gros moldu qui découvre la magie avec sa tête de merlan frit, alors c’est rigolo les deux premières fois mais c'est tout quoi, il y avait mieux à faire. Et puis la blague du gros qui arrive pas à entrer dans la valise, c'était vraiment nécéssaire ? Et puis tant qu'à axer une partie de son récit sur la confrontation monde magique/monde non magique autant donner un peu de crédit aux non magiciens, quelqu'un peut me dire l'utilité de la famille de journaleux dans ce film ? Quelqu'un peut me dire l'utilité de la secte anti magique si ce n'est mettre un coup de scénarium quand le film s’essouffle ? Quelqu'un peut me dire l'utilité des policiers et armes à feu dans ce film, nan parce que à faire trembler l'audience avec des "oulala on risque la guerre avec les moldus" autant faire en sorte de nous la faire ressentir cette guerre. Bref les moldus sont toujours aussi cons que dans la saga HP (alors que contrairement à HP ils sont ici au centre de l'intrigue) à l'instar de tous ces moments frustrants où une bayte magique se trimbale au milieu d'une avenue marchande et que personne, si ce n'est les magiciens, ne la voit ... alors qu'elle est même pas invisible ni rien, le film ne se fait même pas chier à donner une excuse du style "hum je ressens la magie émaner de ces créatures fantastiques" ce qui expliquerai eu moins pourquoi les héros arrivent à voir les créature alors que les moldus non (ça expliquerai certes mais ça serait bien naze aussi faut pas déconner ^^). Et puis en parlant des créatures magiques ... sérieusement ... je vous pose la question, est ce que on s'en battrait pas un peu les couilles ? Maiq genre sévère, le film a pour background la guerre et l'oppression mené par Grindelwald en Europe et on se retrouve à crapahuter en plein New York en train de suivre LITTERALEMENT des bousiers magiques !
Les créatures donc, bien que sympathiquement désignées, n'intéressent pas, ne passionnent pas, au mieux mignonnes ou rigolotes mais jamais intéressantes. Et puis cette fin en mode deus ex machina débile avec le gros piaf, c'est honteux de voir ça en 2016, ce genre de fin forcé où tout fonctionne d'un coup alors que pas du tout ...
Et c'est vraiment idiot parce que quand tout le monde perdait la mémoire je me disais "tiens les moldus ont pris des photos de la magie, enfin une attitude purement "moldu" qui pourrait nuire aux magiciens car même si ils perdent la mémoire, les photos et écris restent ... mais non les journaux et photos aussi se font "reboot" la mémoire, alors que c'est débile car autant un sort formulé par un sorcier on peut admettre que ça puisse toucher les écrits et images, mais un poison liquide tiré d'une bestiole, je suis désolé mais en terme de cohérence ça ne passe pas, ce qui fait du traitement de la magie quelque chose d'ici facile, fainéant et très grossier ...
Donc les moldus ratés, les créatures magiques ratés, l'humour raté, la cohérence raté.
La magie.
Raté.
Parce que oui il y a deux types de magie dans l'univers d'HP, la magie "passive" et la magie "active". Ce que j'entends par magie passive ce sont les phénomènes magiques qui ne sont pas activés par un magicien, par exemple le mur de la voie 9 3/4 est "passivement" magique alors qu'un sort prononcé par le sorcier qui jaillit de la baguette est ce que j'entend de magie "active". L'univers de HP, et cela même dans les films que j'aime pas regorge de magie, alors rien de bien fifou pour ce qui est de mise en scène (la magie est traité platement sans jamais rien tenter à son égard, contrairement à un Docteur Strange par exemple, qui même si il la joue tape à l'oeuil, utilise vraiment des outils "cinématographiques" pour te la faire ressentir) mais bon, au moins elle est là. Dans ce film là quasiment rien, vite fait le QG des ricains (attention, pour rentrer dans leur QG il faut ... FRANCHIR LE SEUIL DE LA PORTE ... MAIS MAGIQUE !) et la valise du héro mais c'est marre. Pour ce qui est de la magie active on a le transplanage (bon ok on peut pas faire plus ou mieux avec ça) mais on a aussi les créatures magiques (notamment les obscurus) qui ne font rien de plus que ce que fait déjà Michael Bay c'est à dire tout casser (whouauo ... la magie ...) et puis on a les combats à la baguette. Bon déjà niveau imagination ça se pose là, les combats à la baguette c'est rien de plus qued es combats au pisto laser de star wars juste que c'est une baguette et que ça fait pas "piou piou". C'était déjà pas la folie dans les films HP mais au moins il y avait expelliarmus, stupefix, avada kedavra, especto patronum, tous ces sorts avaient un design différent (enfin des couleurs différentes). Ici dans ce film un pauvre accio ou deux (pour attraper une taupe), un pauvre alhomora (pour ouvrir une porte qui s'ouvre pas), un pauvre revelio (pour un twist de merde), un pauvre petrificus totalus (pour ken un PNJ lambda numéro 675). En plus que des sorts transparents en plus donc imaginez comme ça claque à l'écran ! Et puis les sorts de combats, jamais nommés, représentés en boules blanches qui poussent les gens ... C'est d'une pauvreté magique à tomber de son balai !
Putain merde, ils ont réussi à foirer la magie dans un film estampillé de l'univers d'Harry Potter !
Et puis le twist, nul, même pas prévisible tellement ça gâche le personnage, le mec est sensé être aussi puissant que Dumbledore ("un soupçon d'adresse en moins" dixit Dumbledore dans je sais plus quel livre) et le mec se fait ken après un combat nul ...
3/10 donc.
Pas bon film. Pas bon.