Je ne sais pas pourquoi, mais quasi juste après la fin du film, je suis tombé sur la page facebook d’une meuf en voyage autour du monde… « Mes p’tits bouts du monde » ça s’appelle. Superchoupi. Avec toute une gamme de déclinaisons de sa p’tite vie : ses p’tites recettes, ses p’tites rencontres, ses p’tits tips, son p’tit vélo, son p’tit vagin, son p’tit nombril de p’tite connasse.
L’effarement. J’ai cherché la marque qui la rémunérait pour raconter ses touristeries, nulle trace. Elle s’était vautrée dans sa connerie nombriliste, ultra-hédoniste et post-colonialiste en solo, comme une grande conne qu’elle était.
Sans rémunération autre que les pouces bleus et les commentaires tromimis qu’on lui donne et que les démons de l’Enfer lui rendront au centuple en coups de ceinture. Elle n’avait aucune excuse. En vrai, en échange d’un gros paquet de fric, j’aurai peut-être trouvé un début d’excuse, un vague genre de raison, que ça lui paye son Airbnb aux Vanuatus, quelque chose comme ça. Mais non ! La meuf veut qu’on la voie elle, elle, elle, ses p'tits conseils et son p’tit voyage de p’tite pupute à clics.
Comme j’étais très agacé, j’ai commencé à écrire là-dessus, en me disant que j’arriverai bien à connecter avec une critique des « Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin ». J’étais dans le mood, je voulais déblatérer ! On va pas jeter, bordel. Je te recycle ça, mon p’tit pot pourri, les restes du frigo dans ta face.
J’étais content au moment où j’ai trouvé : tu te souviens du début du film ? La conversation entre l’avocat et le chinois, en mode flashback, on vous retrouve à la fin les gars, kikoo ? Et bah nenni, Moretti !
Le film n’a rien à voir avec son début. Dans une certaine mesure, le film est d’ailleurs une juxtaposition de tronçons assez peu liés, comme les tectoniques étages d’un hamburger trop gros et gras qui se glisseraient l’un sur l’autre à chaque bouchée, formant un inextricable et complexe gloubiboulga entre tes mains à la moitié, que tu reconstituerais comme tu peux en t’en foutant partout. Une gorgée de sprite, un rot, c’est fini…
C’était pas mal. Y’a du dessert ?