J'etais prêt dans le ventre de ma mere..
Enorme !
Et wé les gens, c'est en 1986 que nous apparait cette ovni (après "The Thing" ) cinématographique avec un personnage crée digne des plus grand anti heros de tout les temps :
Jack Burton !
Baroudeur, grande gueule, Jack est un routier qui en a vecu des aventures (parait il), mais c'est à Chinatown en retrouvant son ami Wang qu'il se retrouve propulsé dans la plus folle de toute sa vie..
Une histoire de légende, d'empereur fantôme, de malédiction et de chinoise aux yeux verts.
De ce simple synopsis, il est facile de constater que Carpenter était déjà fan de films HK pratiquement inconnu aux yeux du grand public occidental, et son challenge fut de nous les faire découvrir dans un style encore jamais égalé.
Néanmoins, son échec fut tout autant monumental par l'avant gardisme (alors que maintenant les gens ne jurent que par "Tigres et Dragons" ! mouarf !) et parce que nous, pauvre occidentaux, ne comprenions pas que dans le foutraque ambiant se cache une mise en scène, et une écriture incroyablement subtile :
Tout d'abord par l'introduction de ces personnages répondant à des codes simples de 1er abord (le chinois sidekick, le héros américain, l'avocate appelant la liaison amoureuse, le vieux chinois magicien, ect), puis soudain tout se barre en testicules ! que se passe t'il ? ou sommes nous ?
Ceux qui suivent au fond diront "dans l'enfer des pécheurs à l'envers !" et ils auront bien compris de quoi je parle. ^^
C'est suite à une lecture plus adulte que l'on comprend que l’américain n'est pas le héros, surtout pas d'ailleurs..
Jack/Kurt Russel n'est que la représentation type du spectateur qui est censément en terrain connu (le cinéma d'action) et pourtant il est perdu, totalement largué face à ces choses qu'il n'a jamais vu auparavant..
Son charme résidera à faire semblant de gérer, vivant des situations rocambolesques bon gré mal gré, face aux êtres hybrides et à la magie..
Comme nous à l’époque face à tant de nouveautés à l’écran.
Du coup inconsciemment on se prend d'empathie, d'amour même pour ce loser, en occultant presque que son compagnon Wang maitrise le kung fu, et trouve souvent la façon de les sortir de ce mauvais pas.
Alors que véritablement tout le film tourne autour de Wang, ce personnage qui paraitrait presque sans importance et qui justifie le film à lui seul en se faisant enlever sa fiancé aux yeux verts pour mettre un terme à une terrible malédiction..
Jack, et nous, pauvre spectateurs, seront embringué dans ce fourbi par un mélange d'amitié forte, d'ego blessé, et de fausse justification comme la recherche de son camion volé.
subissant avec le faux heros, on plonge littéralement dans la folie, du simple gang se battant dans une ruelle, on se retrouve au trefond d'une cité perdu a affronter des Golems et autres créatures chelous.
Ne se contentant pas seulement de fournir un humour/second degrés totalement assumé, ni des punchlines cultes, mais aussi de nous proposer des scènes d'actions jouissives dont les références les plus visible (ne serait que dans le jeu Mortal Kombat) se retrouvent encore aujourd'hui dans certains films surfant sur la culture fantastico-asiatique.
Jubilatoires et hyper rythmé, Carpenter avait fourni surement trop en avance un film technique et décalé dont chaque lecture recèle son lot de surprise.
Quand à la fin de l'aventure, en guise d'adieu, Jack dira à son ami Wang :
-"On peut dire qu'a nous deux on a ébranlés les colonnes de l'enfer.."
-"Et on en verra d'autre.. on en verra d'autre.."
Ceci sonnait comme une symbolique de l’ère d'un nouveau cinéma qui venait d'apparaitre dans nos contrées occidentales.
Souvenez vous toujours de ce que dit le bon vieux Jack Burton, quand le tonnerre tonne, que les éclairs zèbrent le ciel, et que la pluie tombe comme un rideau de fer..
Le vieux Jack Burton, il regarde le tonnerre droit dans les yeux et il lui dit :
"Tu peux toujours tonner camarade... Moi rien ne m’étonnes !"
Et pourtant aujourd'hui encore ce film m’étonne.
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