Le dirigeant d'un pays doit unir son peuple; il ne faut pas diviser le pays, tout faire pour favoriser une partie des habitants en exploitant l'autre. Le message peut paraître banal, mais nous sommes en 1938 et l'un des réalisateurs de ce film est originaire d'Europe de l'Est. Ce ne sera pas la seule fois qu'un film de Curtiz mentionne en douce ce qui se déroule dans l'Allemagne nazie (voir aussi L'Aigle des mers).
Alors, c'est vrai, les costumes peuvent faire rire, les acteurs n'ont pas un jeu très naturel et l'histoire d'amour est peu crédible également. Et pourtant, ce film est une véritable merveille.
D'abord, il a été fait en grande partie pour la gloire du Technicolor. Et l'utilisation faite du procédé est formidable. D'où l'explosion des couleurs dans les costumes. D'ailleurs, ces costumes ne sont pas très innocents non plus : Robin et ses hommes se fondent dans le décors alors que les habits rouges des hommes de Jean en font des cibles faciles. Quant à Richard, à son retour, il est en noir tant qu'il n'est pas reconnu. Il y a donc un jeu sur les couleurs.
Aventures, humour, tout est là pour faire de ce film un formidable spectacle. Basil Rathbone est un méchant extraordinaire et son duel final avec Robin-Errol est impressionnant. Il n'y a pas une seconde de temps mort. Du très grand spectacle.