Les habitués de SC le savent, il est de bon ton ici de dénoncer les sempiternelles incohérences inhérentes aux films récents, incohérences qui se transforment en absurdités délirantes si le genre flirte avec l'action ou l'aventure.
Je profite de ces charmantes et délicieusement désuètes "aventures de Robin de bois" pour pointer d'un doigt avisé une tare propre aux premières années technicolor.
Ce n'est pas le scénario, parfaitement balisé mais foutrement agréable dont le remake Walt Disney, 36 ans après, reprend quasiment toutes les scènes et les personnages.
Ce ne sont pas les acteurs, charismatiques et plein de fougue et de panache, au tempérament vaillant communicatif.
Ce ne ne sont ni les costumes, ni les décors, aux couleurs hypra-flashy, marque de fabrique de ces premières années du cinéma couleur.
Vous ne voyez pas ? Vraiment ?
Je vous donne un indice: la scène est censée se passer dans la perfide Albion.
Toujours pas ?
Bon, je cède.
Franchement, vous avez vu le soleil qui baigne l'ensemble de ces aventures ? Qu'une éclaircie ait pu baigner de ses faveurs, une heure ou deux, par ci par là, la campagne anglaise au cours d'un printemps particulièrement clément est plus que probable.
Mais que ce soleil soit omniprésent, c'est trop.
J'ai vérifié la météo historique. L'année 1191 semble conforme à ses devancières et celles qui vont lui succéder.
C'est donc complètement irréaliste.
(PS. détail piquant: le début du tournage, laborieux qui couta sa place au premier des deux réalisateurs du film, William Keighley, fut notamment retardé par de persistantes et pénalisantes... pluies)