Le film se déroule en 1840 au cours de la deuxième guerre des séminoles (tribu d'amérindiens issus des Creeks et vivant en Floride principalement). Gary Cooper (Capitaine Quincy Wyatt) aidé par Richard Webb (Lieutenant Tufts) doit éliminer des trafiquants d'armes au cœur des Everglades afin que les indiens qu'il combat n'aient plus d'armes à feu et que l'armée puisse reprendre les territoires. Le film se déroule en trois temps : présentation, attaque du fort et fuite dans la jungle avec les indiens à leurs trousses.


Distant drums est déjà sympathique de par son sujet. C'est un peu un western (Gary Cooper, des fusils, des revolvers et des indiens) mais dans un contexte peu traité.
En effet, il est assez terrible que les américains aient fait si peu de films sur une période qui est pourtant très intéressante à savoir les Etats-Unis au cours de la première moitié du XIXème siècle : guerre contre les espagnols, contre les anglais, contre les mexicains, conquête des premiers territoires...
C'est bien beau les westerns à monument valley avec des saloons et des comanches, cheyennes ou apaches mais il y avait de nombreuses autres possibilités que l'on entrevoie avec ce film. D'ailleurs, le Ford que j'ai vu récemment (Sur la piste des Mohawks) est également intéressant puisque la guerre d'indépendance y ait traité (ce qui est rare puisqu'il ne fallait pas trop critiquer les anglais vu qu'on se battait avec eux contre les méchants nazis m'enfin tout de même dans les années 50 ils auraient pu nous faire un joli film sur la guerre d'indépendance avec anglais, français, torries, indépendantistes et amérindiens dans chaque camp mais je me disperse...).


Pour en revenir à Distant Drums, le film possède de nombreuses qualités. La prestation de Gary Cooper n'a d'égale que la beauté de son chapeau. Les paysages de Floride, les barques, le fait qu'il y ait un bateau dans un western sont des détails importants. L'attaque et la prise du fort est très bien faite et est probablement la partie la plus intéressant du film. Petit bonus : des plages de sable fin et un lac intérieur d'eau douce (lac Okeechobee).


Il ne faut toutefois pas nier que le film pêche par son rythme par la suite. Après la prise du fort, ce n'est plus qu'une longue fuite dans la jungle, sympathique mais un peu rébarbative. Pour ce qui est des seconds rôles, Richard Webb est une vieille moulasse mais Mari Aldon amène deux arguments de poids. Carl Harbaugh est par contre très bien en Davy Crockett avec son castor sur la tête. Enfin, les indiens crient un peu trop à mon goût


Pour l'anecdote, sachez que le cri Whilelm vient à l'origine de ce film et qu'il y a une énorme erreur où l'on voit un crocodile mort clairement tiré par un cable et qui est censé nager sous l'eau. Et enfin le colt n'a que 3 ans (création en 1836-37 du Colt Paterson) à l'époque du film et ce n'est même pas mentionné alors qu'il y a un passage où les armes ont leur importance.

Spinning-Plates
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Vus & revus en 2017

Créée

le 7 févr. 2017

Critique lue 750 fois

3 j'aime

4 commentaires

Spinning-Plates

Écrit par

Critique lue 750 fois

3
4

D'autres avis sur Les Aventures du capitaine Wyatt

Les Aventures du capitaine Wyatt
Nexus-6
8

Les cieux du capitaine Wyatt

Des yeux de lagon qui mirent et envient les cieux d'une autre, depuis longtemps muette et soustraite au monde mais pas à ce Wyatt de légende, qui continuent à refléter sa princesse indienne. Ces...

le 18 nov. 2020

5 j'aime

3

Les Aventures du capitaine Wyatt
Play-It-Again-Seb
5

Tu parles d'aventures, toi !

Quelle déception ! Avec Gary Cooper en héros et Raoul Walsh derrière la caméra, on s'attend à des rebondissements en cascade et à un film plein d'énergie. Force est de constater que ce film a pris un...

le 10 janv. 2021

4 j'aime

Du même critique

Kid A
Spinning-Plates
10

Insane music

Un album plutôt exceptionnel. Un de ces albums qui demande beaucoup de temps à apprécier. Personnellement ça m'a prit entre 10 et 15 écoutes avant d'apprécier toutes les chansons qui se sont révélées...

le 20 déc. 2011

27 j'aime

1

Les 8 Salopards
Spinning-Plates
3

Quentin, ce génie

Bien des réalisateurs ont des tendances mégalomaniaques. J’ai toutefois rarement vu quelqu’un atteindre le niveau de Tarantino dans son film. Le bonhomme est tellement persuadé d’être un génie qu’il...

le 15 févr. 2017

19 j'aime