Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Adèle Blanc-Sec, célèbre journaliste du XIXème siècle, se culpabilise d'un accident stupide arrivé au cours d'une partie de tennis entre elle et sa sœur Agathe. C'est ainsi que nous la retrouvons en Egypte explorant les lieux sacrés des pharaons afin de trouver le remède miracle qui pourrait sauver cette sœur. En ces lieux secrets, Adèle doit alors se débattre contre des momies loin d'être conciliantes mais aussi contre son tenace ennemi, un dénommé Dieuleveult. Son retour sur Paris ne va pas manquer de surprises puisqu'elle va se trouver confrontée à un ptérodactyle tout droit éclos d'un œuf vieux de plusieurs millions d'années, jalousement "couvé" par un savant très exalté du "Jardin des Plantes". Cet animal préhistorique va alors faire la loi dans le ciel de la capitale mais l'inspecteur Caponi et son fidèle compagnon Justin de Saint-Hubert ne doutent pas de le piéger...


Vous rendez-vous compte d'une aventure dans laquelle se trouve entraînée Adèle! Un accident absolument inouï: une balle de tennis, à la suite d'un échange acharné, a atteint la tête de la malheureuse Agathe se retrouvant alors avec une épingle à cheveux enfoncée dans le crâne. Adèle Blanc-Sec, la pauvre chérie, se culpabilise. Elle tente alors le tout pour le tout en déjouant les labyrinthes et les salles obscures des pyramides à la recherche d'un remède que seul Ramsès est susceptible de se procurer pour soigner la jeune fille. Elle doit se battre également contre son ennemi le fourbe Dieuleveult qui n'a qu'une idée en tête, éliminer la journaliste. L'éclosion du ptérodactyle vient se mêler à tous les tracas de la jeune femme qui voit l'état de sa sœur se dégrader. Pendant ce temps l'oiseau de malheur se balade dans le ciel parisien au grand désarroi des plus hautes autorités françaises qui ont sommé l'inspecteur Caponi, embourbé dans cette affaire, de capturer la bestiole. Bien entendu, Adèle a sa méthode toute personnelle pour venir à bout du ptérodactyle. Après de telles aventures et de telles émotions, elle aura bien mérité quelques vacances à bord d'un transatlantique de l'époque bien connu...


Je n'ai pas lu ces aventures en BD de Jacques Tardi, je ne peux donc comparer avec ce film de Luc Besson qui ne fait pas partie de mes réalisateurs favoris. Une nouvelle fois je me retrouve déçu car pour moi le résultat n'est pas du tout convaincant. Je me suis ennuyé ferme en regardant les tribulations de cette journaliste trépidante dialoguant avec des momies et luttant contre une bestiole préhistorique terrorisant Paris. Il est certain que le sujet prête pourtant à la fantaisie et au suspens, mais rien de tout cela. Chez le réalisateur l'imagination n'était pas au rendez-vous et c'est donc une copie bien terne qui nous est soumise.
Il faut remarquer que le choix de confier le rôle de l'héroïne à la trépidante Louise Bourgoin n'est pas le choix idéal malgré sa charmante anatomie. Chez elle aucun humour, aucune fantaisie et bien peu d'émotion. Les acteurs qui l'entourent se battent comme ils peuvent mais leurs personnages manquent d'originalité et sont d'un classicisme absolu. Mathieu Almaric fait "un p'tit tour et puis s'en va". Gilles Lellouche, Jean-Paul Rouve et Jacky Nercessian ne relèvent pas ce plat très fade. Quant au ptérodactyle, la pauvre bête fait peine à voir et semble vraiment ridicule. Dommage, l'idée était bonne. Le seul éclair de ce film est peut-être la très courte balade nocturne des momies dans Paris, c'est vraiment peu !


Je vais donc me lancer dans la lecture de ces aventures grâce aux BD de Jacques Tardi afin de mieux faire connaissance avec la "véritable" Adèle Blanc-Sec.

Créée

le 9 oct. 2015

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Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
Lunem
1

Spoiler de qualitay: ouh, c'est vraiment mauvais.

Tout était priceless jusque dans les moindre détails: des fausses oreilles en papier mâché au sketch hilarant de la prison en passant par le tennis-drama. N'oublions pas le ptérodactyle façon grand...

le 7 nov. 2010

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