Je me suis lancé dans ce Salon Mexico pour voir à quoi ressemblait le ciné mexicano plus ancien, hors-Buñuel. Il serait un des fers de lance de l'Âge d'or Mexicain, j'en ressors un peu déçu. Déçu parce que l'histoire est pas folle du tout: une sœur qui danse et se prostitue pour donner les moyens à sa sœur de s'en sortir.
Le problème c'est que je n'ai pas ressenti de patte mexicaine, j'ai vu un film américain, tourné au Mexique en langue espagnole.
Au final on a un film noir correct, très propre dans la réal et l'image. L'influence américaine est vraiment évidente, notamment dans les plans rapprochés sur les visages de l'actrice principale, rappelant par moments deux d'Ingrid Bergman sous son profil préféré. D'ailleurs de nombreuses scènes montrent un film très américanisé, notamment les valeureux pilotes qui reviennent du front européen, sous le fond d'une formation d'avions de chasse. Non pas que je veuille démonter le ciné américain, mais je ne m'attendais pas à ça en lançant un film censé parler des bas-quartiers de la capitale Mexicaine.
Quelques passages nous rappellent tout de même le pays de l'oncle Benito, comme ces scènes dansantes et chantantes dans le Salon Mexico, malheureusement trop rares.
On a donc un film sympa avec le cul entre deux chaises: entre le film noir Hollywoodien et l'ambiance sale des bas-quartiers mexicains (attention c'est soft ici).
ça se cherche mais ça se suit.