Les Beaux Jours par abarguillet
Poussée un peu tôt vers la retraite, Caroline (Fanny Ardant, blonde désormais) se voit offrir par ses filles un abonnement à un club d'activités pour personnes du troisième âge. L’intention est bonne mais le cadeau n'est pas du goût de cette bourgeoise très digne, égocentrique et précieuse. Offusquée par la familiarité de la prof de théâtre, elle part en claquant la porte, pour ne jamais revenir, pense-t-elle. C'est compter sans Julien (Laurent Lafitte), le prof d'informatique, qui prétextant une rage de dents se lance dans un numéro de charme qui terminera le jour-même à l'horizontale dans sa voiture.
Bâti sur un scénario très mince, Marion Vernoux nous présente un film sans saveur, ni odeur, qui se contente d’accumuler les poncifs et de nous faire assister à un numéro d’actrice, Fanny Ardant en l’occurrence, d’une affligeante mièvrerie et trivialité. Je ne comprends pas comment une actrice, qui a eu la chance d’avoir de beaux rôles au cinéma comme au théâtre, ait pu accepter celui-ci où elle minaude pendant 1 heure 30 sans nous convaincre un instant de la réalité de son personnage. Pas une phrase, pas une image où ne transpirent quelque sincérité, quelque émotion ; nous sommes là dans une fiction sans intérêt, mal filmée en dehors de quelques belles photos de mer et de plage, sans conviction, sans pertinence, où les acteurs ne parviennent à nous assurer que d’une chose : le cinéma est pire que le roman lorsqu’il est mauvais, car au dialogue s’ajoutent les images qui dévident leur accablante pauvreté. Un film que l’on oublie dès la sortie et qui ne réussit qu'à vous agacer les nerfs par sa vacuité.