Je l’ai regardé 4 fois, dont deux d’affilés… C’était intense, fort et beau.
« Les belles Cicatrices » est un court métrage d’une simplicité apparente mais d’une complexité de fond. D’apparence, c’est une rencontre entre deux personnages qui se sont séparés depuis un mois. Complexe, car c’est une relation, une histoire profonde qu’on arpente superficiellement pendant une quinzaine de minutes.
Personnellement, je me suis plus facilement identifier à Leïla, amoureuse de cette homme dont la communication n’est pas son fort. On voit une certaine tension au début de la conversation de son côté, voulant absolument sortir mais n’y arrivant pas (prétextant devoir fumer une cigarette), Gaspard l’empêchant partant sous le table pour se réfugier dans ses souvenirs passés ou lui demandant s’il il l’avait manqué
Cette couverture nous laisse voir le dernier moment de leur couple, moment plutôt banal qui se transforme en rupture totale, montrant le ras-le-bol profond de cette femme abandonnée, gérant seule une relation à sens unique.
La scène la plus marquante pour moi restera celle où les deux protagonistes sont allongés dans le sable. Leïla demandant s’ils peuvent rester amis, se revoir, Gaspard se sent indigné, tourne discrètement la tête pour lâcher une larme et faire un « non » non-verbal. On ressent la tension extrême de cette situation.
Bref, ce court métrage est d’une très forte beauté dans sa banalité. Arrivant à nous faire sentir cette tension tout le long du récit d’une séparation laissant une belle cicatrice