Après le succès du film The Social Network auquel j'ai totalement adhéré, j'avoue avoir été prise d'une subite attraction pour le geek acerbe et cru au visage de petit rat qu'interprétait Jesse Eisenberg. Non pas pour sa beauté, ni pour son jeu, mais pour le choix du rôle et ses gestes d'éternel pré-pubert... Eh oui les imberbes crétins, lorsqu'ils sont joués par des petits gnomes du septième Art, peuvent avoir du charme. Tout ça pour dire que ma découverte du film The Squid and the Whale (les Berkman se séparent VF) a été en grande partie poussée par l'envie de revoir le jeu de Jesse Eisenberg. Avec une filmographie que je découvre à contre-sens, the Social Network, Zombieland puis les Berkman se séparent, je ne me lasse plus de découvrir ses personnages à jamais juvéniles.
A peine une heure vingt de film et voilà de quoi vous retourner l'estomac et vous laisser un peu perplexe sur les choses de la vie. Si vos parents sont divorcés (un bon pourcentage...), vous allez apprécier le film ou du moins je l'espère. Les parents pourrissent leurs enfants ; en forgeant leur personnalité, en imposant une vision de la vie et des relations bien tordue ou simplement en étant de mauvaises personnes. Pas de pathos, ni de personnages tout roses, seulement du concret et du cru dans le film. L'humanité est crade jusqu'à dans ses derniers recoins, personne ne se demandera plus pourquoi après avoir vu les Berkman se séparer. Ne faites pas d'enfants si vous ne savez pas vous éduquer vous-même. Sinon, vous donnerez naissance à des bouts d'hommes troublés sexuellement, brouillés socialement, gâchés psychologiquement et perdu dans la jungle de vos jugements.
Des personnages surprenants, des situations étranges, un humour caustique, une ambiance jaune automne et parfois bleue, une musique atemporelle, voici bien là la touche de Wes Anderson (à la production) et de son acolyte Noah Baumbach (cette fois-ci seul à la réalisation). Un conte ordinaire aux mœurs dérangeantes qui dérangera et enchantera les amateurs de vie réelle.
Gally-gilmour
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le 11 août 2011

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Gally-gilmour

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