Deux ans après le succès de Meatballs, Bill Murray retrouvait le cinéaste Ivan Reitman et son collègue du Saturday Night Live Harold Ramis pour les besoins de Stripes, gros carton aux USA à l'époque de sa sortie et, bien évidemment, gros bide en France.
Typiquement dans l'esprit d'un Animal House sur lequel officiait déjà Harold Ramis en tant que scénariste, Stripes est une comédie toute entière vouée à la déconne et à l'esprit de camaraderie. Le scénario est avant tout une succession de gags plus ou moins drôles jouant sur l'opposition entre une jeune génération flemmarde et contestataire, et leurs aînés forcément plus rigides.
Un cahier des charges qui fonctionne plutôt bien pendant une heure, la bonne humeur communicative et le génie comique de Bill Murray, parfaitement secondé par le vétéran Warren Oates et par ses camarades de jeu (entre autres John Candy et Harold Ramis), compensant largement un rythme casse-gueule inhérent aux comédies de l'époque et la mise en scène peu inspirée d'Ivan Reitman.
Dommage que la bande de joyeux drilles ne prenne la décision suicidaire d'étirer son intrigue sur deux bonnes heures, la dernière demie-heure s'avérant particulièrement pénible et de trop. Ce qui n'enlève heureusement rien au charme de ce sympathique bordel annonçant la série des Police Academy, peut-être pas le meilleur du trio Murray / Ramis / Reitman mais valant tout de même le détour.