Chabrol, Nouvelle Vague, propos sociologique. Il y avait tout pour me plaire dans ces Bonnes Femmes, et pourtant la magie n'opère pas.
C'est d'autant plus dommage que la mise en scène de Chabrol est une véritable réussite. Il nous offre ici un noir et blanc du plus bel effet, esthétique à en faire pâlir plus d'un, des mouvements de caméras intéressant, et une façon de filmer ses personnage féminin d'une belle douceur.
Mais si ses 4 femmes s'ennuient, nous aussi, on le sent. Les séquences dans le magasin d'électroménager s'éternisent, rien ne se passe, hormis des digressions farfelues et peu utiles qui viennent ajouter un peu de lourdeur au tout. Il n'y avait pourtant pas besoin d'en faire tant. On sait que leur vie est longue dans cette prison du commerce, que leur subordination à ces hommes est fatigante. Seul les passages où elles sortent ne souffrent pas des ces longueurs.
Au final, malgré un propos sur lequel il y avait matière à faire, des actrices de qualités, et une critique de la société de consommation, je n'ai pu totalement adhérer au film, en ressortant déçu.