The Thieves livre ce qu’on attend de lui : rebondissements en pagaille, action, et stars charismatiq
The Thieves, c’est typiquement le divertissement de l’été en Corée du Sud. Un film à gros budget, avec un casting de stars, de l’action, une durée supérieure à deux heures (très important, j’y tiens), un visuel clinquant, et pour le coup, une partie du cast d’origine HK. Et pour faire passer la pilule, le réalisateur fait le choix judicieux de livrer un produit fun qui ne se prend que très rarement au sérieux. The Thieves, en quelques mots (bientôt en France sous le titre Les Braqueurs), c’est un peu le Ocean’s Eleven made in Corée. Deux bandes de voleurs, l’une venant de Corée et l’autre de Hong Kong, vont s’associer pour bosser (plus ou moins) sous les ordres de Macao Park afin de dérober un diamant d’une valeur inestimable. Super production qui prend son temps, son premier bon point est de proposer un casting aux petits oignons. Notez plutôt : Kim Yun-Seok (The Chaser, The Murderer), Kim Hye-Soo (The Red Shoes), Lee Jung-Jae (New World, The Housemaid), Gianna Jun (My Sassy Girl, Windstruck, The Agent), Oh Dal-Su (Thirst, The Host), et pour les amateurs comme moi de ciné HK, le grand Simon Yam qu’on ne présente plus, Angelica Lee (Koma, The Eye) et Derek Tsang (Dream Home). Un grand casting qui, heureusement, semble se faire plaisir dans chaque scène et cela s’en ressent énormément, donnant au métrage un cachet divertissant et rafraichissant même par moment.
Car oui, tout le monde s’éclate et le fait savoir. Outre son casting donc, l’autre bon côté dans The Thieves, c’est qu’il n’est pas avare en action, et qu’il se prend rarement au sérieux. Le réalisateur n’hésite pas à nous donner quelques scènes assez fun, même si celles ci tardent à véritablement arriver, la première partie du métrage se contentant de mettre le plan à exécution et de nous présenter les différents personnages en les développant suffisamment pour nous les faire apprécier. Bien entendu, on n’échappera pas aux gros stéréotypes, mais le réalisateur s’en amuse et les accentue. Gianna Jun s’amuse donc de son image de femme séductrice, Simon Yam va forcément se retrouver un flingue à la main à tirer au ralenti comme à la bonne époque des films de Johnnie To, et ça fait plaisir à voir, surtout que ça ne s’arrête pas là. Mais à force de prendre son temps, le film ne parvient pas à éviter certaines longueurs, présentes dans sa première partie notamment. On ne pourra pas lui reprocher d’avoir développé ses personnages et de vouloir rendre l’ensemble crédible, mais faire tenir son histoire sur 2h15 était peut-être un peu trop. Pour autant, le film parvient à divertir voir à charmer, et c’est là que sa seconde partie, ou tout le monde essaye de doubler tout le monde, débarque.
Et là, on sent immédiatement une influence provenant un peu plus du cinéma HK, avec des fusillades dans des parkins mettant en scène Simon Yam, rappelant donc les Johnnie To et autres John Woo, pareil dans des couloirs et cages d’escaliers, ou encore une scène épique rappelant fortement Time and Tide de Tsui Hark. Si jamais le métrage n’arrive au niveau de ses modèles (ou que ces modèles sont trop encrés dans ma culture depuis années), The Thieves parvient néanmoins à divertir sur toute la durée en délivrant exactement la marchandise attendue : de l’action, du style et de la bonne humeur. On n’en attendait pas plus. Car oui, il faut avouer à côté de ça que l’ensemble est parfois prévisible (que de rebondissements parfois), un poil trop long, parfois sans doute un peu trop influencé, autant par le ciné HK que par Ocean’s Eleven en particulier, mais cela n’empêche pas de prendre le film pour ce qu’il est.