Les Bronzés 3 - Amis pour la vie par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Bien des années se sont écoulées depuis les fameuses vacances mouvementées et ensoleillées d'un club "plus ou moins Med" ou de celles "enneigées" d'une station de sports d'hiver. Notre petite bande d'amis s'est plus ou moins dispersée et perdue de vue. Toutefois rien ne les a empêchés d'être actionnaires dans un luxueux palace paradisiaque de bord de mer: le "Prunus Resort" dont le gérant est, oh malheur! le volatile et inconscient Popeye, surveillé de près, heureusement , par son épouse italienne Grazziella, une riche héritière. Au bout de vingt-sept ans, les situations professionnelles et matrimoniales ont évolué de diverses manières pour nos amis et tout ce petit monde, par un bel été, débarque afin de passer des vacances de rêve dans l'établissement de Popeye. Des aventures inattendues les attendent et rien ne prouve en fait que ces "Bronzés" restent amis pour la vie car les rancœurs et les jalousies sont tenaces et réapparaissent au grand jour.


La vie possède son lot de chance et d'injustice. Dans ce troisième volet de la série des "Bronzés", dans ce sens, nous sommes servis. Patrice Leconte et sa petite bande du "Splendid" étaient certainement ravis de reprendre du service et nous servir une troisième rasade de soupe. Seulement nos chers "Bronzés" nous reviennent plus beaufs et plus méchants, voire plus belliqueux qu'auparavant. Certains sont mariés et ont plutôt réussi dans la vie de manière surprenante, d'autres se sont "casés" sans grande réussite, d'autres se sont embourgeoisés au point d'être encore plus horripilants qu'auparavant et puis il y a ceux qui vivent une vie plus ou moins de "galère" pour diverses raisons.
Après les embrassades de rigueur, le naturel de chacun va reprendre le dessus. Les anicroches , les vacheries et les allusions les plus perfides vont se succéder. Les situations abracadabrantesques vont s'accumuler à tel point que ces vacances attendues comme merveilleuses, vont se révéler calamiteuses. Ces nouvelles aventures nous donnent la folle envie de vouloir rester chez soi et surtout de renoncer aux congés payés.


La qualité première des deux premiers épisodes de cette série faisait penser à une sorte d'improvisation qui apportait un certain naturel à ces personnages farfelus, tout droit sortis du "Café-Théâtre". Ce charme disparaît dans cette nouvelle production. Il ressort une lourdeur incroyable dans la mise en scène, les gags sont prévus, convenus et souvent gras, voire ridicules. Tous les bons vieux clichés habituels, entre autre sur l'homosexualité et la chirurgie esthétique, sont au rendez-vous et traités d'une manière plus que conventionnelle. Les prises de vues sont dignes d'un vulgaire film publicitaire décrivant un prochain séjour pour les heureux vainqueurs d'un jeu télévisé. Vraiment on pouvait attendre nettement mieux de Patrice Leconte qui nous précipite dans un véritable naufrage. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour se sortir de celui-ci, mais ils n'y parviennent guère car ils forcent leur jeu et cela tourne au cabotinage. La seule originalité de cette réalisation inutile sont les dernières minutes ,enfin une surprise !!!... Mais ça dure trois minutes et le film une heure trente-sept...


J'ai craché mon venin mais ce n'est que mon avis, toutefois si vous en avez le courage de regarder ce troisième rendez-vous peut-être serez-vous plus indulgent que moi...

Grard-Rocher
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le 30 mars 2013

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