Les Caméras planquées de François Damiens en Corse par Patrick Fillinger
Provocateur, irrévérencieux, impertinent, sans-gêne, zéro limite jusqu'à en traumatiser les enfants, du François l'Embrouille comme on l'a connu et comme on aime le voir. Avec cette incroyable capacité de persuasion et de manipulation, François Damiens débarque en Corse et arrive (encore ?) à berner les pauvres gens qui auront le malheur d'être sur son chemin sans le reconnaître.
Une succession de sketchs aux personnages grossièrement grimés, font étalage du don de François à faire sortir de leurs gonds même les plus calmes. Sans aucune limite, ces personnages toujours provocateurs, s'amusent à envenimer les situations des plus simples, à instaurer un climat de tension palpable, avec un aplomb qui fait vaciller entre éclats de rire et compassion gênée.
Avec la notoriété qu'il a acquise ces dernières années en télévision et au cinéma, on peut légitiment penser que la corde de ses caméras planqués arrive bientôt au bout et qu'il a fait le tour de la question. Remplacer les calamars à la romana par un ossobuco, le/la caissier(ère) avait déjà été fait, certaines blagues sont des recyclages de ses sketchs de l'époque et ce qui ressemblait à de l'impertinence et de la provocation bienveillante tend à tomber trop régulièrement dans l'irrespect total.
Également, les séquences des fausses émissions de la radio corse ne figureront certainement pas parmi ces plus belles réussites.
On sent qu'on arrive bientôt au bout. Mais pour l'ensemble de son œuvre, il m'est impossible de mettre une mauvaise note à ce François l'Embrouille.