La réalisatrice Liliana Cavani s'inspire de la tragédie de Sophocle Antigone, dans un pays totalitaire et imaginaire (le film a été tourné à Milan) les opposants au régime ont été réprimés dans le sang et leurs cadavres jonchent dans les rues de la cité. Et il est interdit de les ramasser, parmi eux la sœur d'une des victimes qui veut passer outre les ordres pour donner une sépulture décente à son frère.
C'est Antigone jouée par Britt Ekland, elle sera secondée et aidée par Pierre Clémenti un inconnu venu de la mer. Parmi le casting, il y a aussi la présence de Tomás Milián loin de ses futurs personnages plus comiques.
C'est un film qui s'inscrit bien dans le cinéma intello (et gauchiste aussi) de cette époque (film datant de 1970), si le message est compréhensible avec cette critique sur les sociétés capitalistes la réalisatrice tombe aussi dans l'absurde et l'abscons par moment. Avec même certains scènes tombant dans le ridicule, pour autant et grâce aussi à sa courte durée Les Cannibales se regarde sans ennui. Certains passages son prenants, le début est assez fascinant mais cela ne tient pas sur la longueur. Un film à découvrir tout de même.
La musique est signée Morricone qui compose de belles mélodies (certains airs sont proches de celles du film Queimada) mais elles sont dirigées par Bruno Nicolai. Une bonne chanson de générique aussi.