Sacré bandits.

Le schéma des canons de Cordoba est fort classique, tout est installé dès les premiers instants, le film suit des rails bien droits dont le réalisateur et le scénariste ne s’écartent jamais. C'est regrettable car le départ annonce un film avec des personnages forts en gueule qui n'agissent que sur l'ordre de leur commandant, pendant un court moment on pense le ton dans la lignée des 7 mercenaires. Peu de temps après on retrouve les mêmes personnages dans d'autres costumes qui assistent à une scène de torture, la scène est efficace mais après cette ouverture le film est bien trop ancré dans son genre pour surprendre. Ce manque de surprises est le gros point faible d'un film dont l’intérêt se délite au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. Plus l’histoire avance moins le spectateur trouve de l’intérêt dans ce qui est montré. Dans la version que j'ai vu le doublage français n'est pas toujours fait par le même doubleur et ça dans une même scène, le résultat à l'oreille est très dérangeant, il l'est tout autant que l'écho qui a été placé sur les coups de feu. On cherche aussi à donner de bonnes phrases aux personnages, mais celles-ci sont comme le reste, c'est-à-dire peu inventives quand elles ne tombent pas dans le puits sans fond du ridicule. Elmer Bernstein signe la musique, elle est à l'image du film, correct mais elle n'a rien de marquante. Les canons de cordoba est un petit western qui ne marque pas une seule seconde.