Les Chariots de feu est un film ayant connu un certain succès à l'époque de sa sortie, mais qui avec le recul a tout de même déjà un peu vieilli. Le matériel est assez classique pour ne pas dire académique, le récit s'attache à raconter le parcours différents mais parallèles de deux athlètes britanniques d'antan (les années 20) pour atteindre les sommets lors des Jeux Olympiques 1924 de Paris. La reconstitution de cette Angleterre, de Cambridge, des Highlands et des J.O. il est vrai à son charme car les décors sont splendides et les choix des lieux de tournages judicieux par leur impact cinématographique. Pourtant la mise en image de Hugh Hudson semble un peu ringarde sous un regard actuel avec ses ultra-ralentis sur les efforts des sportifs, cette photographie éclatante, ce découpage qu'on croirait ressorti de certains films trop sage des années 30 bref le Classicisme n'avait pas encore abdiqué en 1981. Quant au contenu c'est pareil ! Les deux personnages principaux luttent à travers l'athlétisme et plus précisément le sprint pour faire valoir leurs croyances entre le prêche de l'écossais chrétien et la détermination contre l'antisémitisme de l'anglais juif, même si cela est viable ça paraît d'un autre temps (du moins dans la manière dont c'est raconté). Enfin il reste une scène culte issue de ce film celle d'ouverture avec l'entraînement sur la plage accompagné par la musique de Vangelis.