Sympathique, mais surfait
Passé outre la magnifique séquence d'ouverture avec le thème principal qui colle parfaitement bien, Les chariots de feu s'avèrent être un film relativement surfait, possédant de qualité, mais qui ne vaut certainement pas la réputation qu'on lui a donné.
Oui bien sûr, notons à quel point ça retranscrit parfaitement bien les athlètes en 1924, la méthode d'entraînement, la manière dont ils se créaient des starting-blocks, l'amateurisme total qui existait. C'est l'histoire de deux athlètes, Liddell et Abrahams, possédant chacun de profondes convictions et courant pour une bonne raison. Liddell est un fervent catholique (qui refusera même de participer au 100 mètres aux J.O. car c'est un dimanche) et Abrahams est un Anglais, Juif, qui court pour obtenir une reconnaissance. Le film gravite perpétuellement autour de cela.
Point de vue mise en scène, il y a un superbe boulot fait sur la photographie. Par contre Hudson a fâcheusement tendance à user un peu trop des ralentis au point même qu'il parvient à ne mettre aucun souffle épique dans les finales auxquelles participent Liddell et Abarahams. Dommage à ce niveau. Une oeuvre historique retranscrivant simplement des convictions profondes de deux athlètes surdoués à leur époque, mais laissant une légère impression qu'on aurait pu aller plus loin avec un tel point de départ que ces deux hommes.