Les Chebabs de Yarmouk est un documentaire mis en scène sur un camps de réfugiers palestiniens en Syrie. Filmé juste avant la Révolution de Syrie, le camp n’est pas encore détruit. Caméra non dissimulée, il traite surtout d’une jeunesse en quête d’avenir meilleur dans l’incertitude de savoir si ce sera en dehors du camp. Dans ce lieu de vie montré calme, s’y opposent des anciens pessimistes qui ne se voient plus quitter le camp. Le portrait principal est celui d’un homme aux allures amorphes mais qui est dynamique dans ses ambitions pour l’avenir. Pourtant ce dernier et ses amis ne donnent pas l’impression d’avancer. Installés dans leurs canapés ou sur leurs toits d’appartements, on ne les voit jamais arpenter les rues. Il est vrai qu’à l’image des oiseaux qui survolent le camp, cette jeunesse n’a aucun droit et c’est ce combat qu’ils essayent de détourner au moins par la parole. Les Chebabs de Yarmouk est donc un portrait à un instant précis de ces palestiniens qui survivent dans le plus grand camp du Moyen-Orient. Aujourd’hui, des cinq-cents milles habitants, il n’en reste que vingt milles. A part Hassan, qui aura connu la torture puis la mort, les protagonistes sont encore vivants et ont réussi à changer de vie.