Ce moyen métrage, sorti le 18 mars 1989 dans les salles obscures nippones, est le quatrième film issue de la franchise Saint Seiya (hormis Tenkai-hen Jôso qui est sorti bien après). Sorti pour compenser l'absence d'adaptation du chapitre Hadès (à l'époque la série se terminait sur l'arc Poséidon), ce film consacré à Lucifer est très controversé parmi les fans.
Reprenant le schéma classique de la série, le scénario innove quelque peu en intégrant des éléments du folklore judéo-chrétien. L'antagoniste principal est donc Lucifer, qui tiré de son sommeil par les cosmos d'Abel, Poséidon et Eris, projette de conquérir l'univers et de s’élever au-dessus de Dieu. Bien évidemment, la princesse Saori va s'offrir en pâture afin de sauver la terre. Nos chevaliers de bronze préférés vont voler à son secours en terrassant l'Ange déchu et ses 4 Anges Destructeurs : Belzebuth de Sedaf (ange de la vigueur), Astaroth de Syracuse (ange de la sagesse), Eligol de Virteyu (ange du pouvoir) et Mor de Slone (ange de l'air).
Ce court film n'est qu'un vulgaire copier/coller des motifs narratifs de Saint Seiya. Ainsi on aura droit aux clichés habituels tels que :
- le complexe d’œdipe de Hyoga;
- l'arrivée deux ex machina d'Ikki;
- la colère du dragon que ne marche jamais la première fois.
Et surtout l'attaque finale portée par Seiya bien connue des fans de la série que je résumerai par cette formule : (septième sens + pouvoir de l'amitié) X (Armure d'or du Sagittaire) = Victoire assurée!
L'animation n'est guère supérieure à un épisode lambda de la série et la réalisation n'est pas très inspirée. Les combats avec les anges destructeurs manquent cruellement de ce souffle épique qui fait habituellement le sel de la franchise. Sorti seulement six mois après l'opus consacré à Abel, on peut raisonnablement penser que les producteurs aient voulu à tout prix capitaliser sur le succès de la série animée.
A éviter.