Théorème version Lemoine
Mouais mouais…. Bon l’histoire d’une casse pas trois pattes à un canard : un homme se présente dans un château et s’impose (par un viol en attachant la maîtresse de maison) comme l’homme a tout faire...
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le 31 janv. 2022
Une châtelaine cherche à recruter un homme qui saura la combler sous toutes ses formes. Un homme arrive dans la demeure, mais il est reculé du fait de son allure un peu trop rigide. Vexé, il revient la nuit dans le chateau, arrive dans la chambre de la femme et lui fait l'amour, au départ de force, puis de manière consentie pour elle. Il gagne ainsi le droit d'être son jouet sexuel dirons-nous, mais attention à ne pas dépasser les limites...
Exploité également sous le titre Le manoir aux louves, Les chiennes n'est pas vraiment un titre de film #metoo. Et pas vraiment non plus le traitement de la femme ou, excepté la maitresse du chateau, les autres personnes de la gent féminine sont avant tout de belles proies sexuelles pour cet homme au regard félin, joué par Michel Lemoine lui-même. D'ailleurs, la châtelaine est incarnée par Janine Reynaud, qui fut également son épouse dans la vie. Bien que ça soit érotique, c'est également un drame qui écorche une certaine décadence de la bourgeoisie, qui peut tout se permettre sous prétexte de l'argent et du pouvoir. Car cette femme a carrément une esclave sexuelle, jouée par Latana Decaux, et un demeuré (c'est elle qui le dit), avec un faciès patibulaire qui est l'homme de ménage en quelque sorte.
Le film a quand même pour lui non seulement la beauté de ses actrices et l'acteur, mais aussi ce superbe chateau situé dans le Loir-et-Cher, qui permet également de se rendre compte que l'histoire se passe essentiellement de jour.
Quant aux scènes de sexe, disons que ça n'est jamais pornographique, mais elles sont là aussi bien filmées, avec en fond l'entêtante musique de Guy Bonnet, dont le thème principal revient en boucle. Mais on sent bien que le réalisateur veut à tout prix respecter ses partenaires, en évitant le plus possible de filmer leurs sexes, c'est plus comme de la chorégraphie. Mais à travers ces corps en fusion, c'est aussi un drame qui se joue, car la châtelaine n'aime pas partager son jouet, avec un très beau plan final qui referme les portes du chateau, antre de bien des mystères...
Ce second film de Michel Lemoine est une bonne petite surprise, et bien qu'on aurait pu encore le raccourcir alors qu'il fait déjà moins de 90 minutes, il propose une ambiance entêtante, comme si cette contrée était loin de tout...
Créée
le 22 août 2021
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