État de piège
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Quelle claque ! Le film montre la nature humaine dans ce qu'elle de plus bas. On va écouter le pasteur mais on viole et on lynche. Et que faire quand on se dit "non violent" : ou on se fait avoir ou alors on devient violent à son tour en mettant son intelligence au service de la violence. (au passage Peckinpah semble assimiler la non-violence à de la lâcheté pure et simple, on va dire que c'est un point de vue…) La scène du viol est embarrassante et a fait beaucoup causé, Peckinpah étant même obligé d'affirmer le contraire de ce qui se passe à l'écran. En fait le fantasme du viol existe bel et bien (n'en déplaise aux féministes) Et c'est bien ce qui se passe avec le premier personnage, Amy commence par se défendre (sinon ce n'est pas du viol) puis devient consentante. Ce qu'elle n'admettra pas c'est quand elle découvre qu'il y a en a un deuxième qui attende son tour avec la complicité passive du premier. Du coup c'est toute la scène qui devient traumatisante (voir les flash-back). On remarquera d'ailleurs que Hoffman ne sera jamais mis au courant. On notera aussi l'anticléricalisme du film, avec ce pasteur qui ne sert à rien, puisqu'on va le voir par obédience en ignorant son discours (la scène où on le voit exécuter des tours minables est assez réjouissante). Sinon, je n'ai pas vu de lenteur dans ce film, mais une intéressante présentation des protagonistes et puis quand ça éclate, ça n'arrête plus et on reste scotché sur notre fauteuil jusqu'à la fin. Dustin Hoffman est impérial, mais le rôle de la craquante actrice anglaise Susan Georges (à la carrière trop discrète) est lui aussi tout à fait remarquable. Chef d'œuvre !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes C'est les rats..., Des seins..., Film ayant eu des problèmes avec la censure, L'incruste au cinéma et Le fantasme féminin du viol au cinéma
Créée
le 24 déc. 2018
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