Vu en avant-première, à l'occasion des Ateliers Premiers Plans, en présence du producteur.
Revu à sa sortie.
Un "Mouret" revenu à la recette habituelle, après le détour costumé, à l'efficacité prouvée et encore affinée avec cette pointe de sérieux déjà remarquée dans Caprice. Une de ces comédies romantiques honnêtes (pour de la fiction) quant à l'amour malgré ses élans musicaux qui pourront sur certaines scènes sembler connoter un propos contradictoire à l'idée générale du film. Ces quelques "gênes" musicales restent insignifiantes face à l'emploi général, plutôt juste, de musique classique et peuvent très bien être considérées comme ironiques vis-à-vis des personnages perdus dans l'importance qu'ils donnent à leurs petites histoires de coeur.
Le véritable défaut de ce film (ou ce qui facilitera le visionnage à des spectateurs "novices") est Camelia Jordana, qui à aucun moment ne sonne juste dans sa récitation du texte de Mouret là où tous les autres nouveaux venus ont adopté sans difficulté apparente la diction propre aux dialogues de l'auteur, même Vincent Macaigne (agréable présence dans ce rôle de ce qui serait un "sale type" hors thèse du film) qui a pourtant un parler très typé ou la relative inconnue Jenna Thiam, charmante.
Un point de regret personnel serait l'absence du réalisateur à l'écran, probablement car ses personnages commencent à se faire trop jeunes pour lui mais l'on aurait souhaité l'apercevoir malgré tout. (Peut-être même aurait-il pu jouer le personnage qu'il a attribué à Macaigne.)
Score: 8/10
Plaisir: 4/5
Loin d'être mon film favori du réalisateur, il n'en est pas moins son travail le plus réussi.
Regret propre à la projection: le réalisateur n'aura pu se déplacer lui-même.