La plus grande surprise de Les Cinq légendes concerne le domaine visuel. C’est beau, très beau même. Chaque scène flatte la rétine, offrant un florilège d’effets ne pouvant exister que dans un film en images de synthèse. La 3D est aussi mise à contribution grâce à des effets simples mais efficaces, elle connait surtout un essor grâce au passage ne se déroulant pas sur le plancher des vaches car en récupérant cinq légendes et pas des moindres, la fée des dents (dont on croise son compère européen pour un passage hilarant), le Père Noël, le lapin de Pâques, le marchand de sable et Jack Frost, elle récupère surtout cinq forces des rêves d’enfants aux pouvoirs démesurés.
On n’est donc pas surpris en voyant Jack Frost voler dans des courants d’air froid, le marchand de sable déployer des lignes de sables recouvrant une ville entière ou encore le lapin de pâques nous engager dans un tunnel à la vitesse de pattes de lapin sans oublier le traîneau du Père Noël (parce que tout le monde l’adore). Or ce déploiement de puissance est l’occasion d’être ébahi visuellement et de trembler d’excitation. Je reviens donc à la 3D presque indispensable pour ce film. Elle permet d’être immergé dans les scènes de vol où la neige semble sortir de l’écran.
Le look des cinq gardiens est une énorme réussite car détournant les codes de très belle manière. Le Père Noël est un énorme russe tatoué, le lapin de Pâques une sorte de kangourou adepte de boomerang et à l’accent australien, la fée des dents une obsédée de dents et de fils dentaires et le marchand de sable, un muet s’exprimant par images. On ferait rapidement l’erreur de prendre ce dernier pour le plus faible du groupe mais c’est jusqu’au premier combat où il déploie les armes de la légende du jeu vidéo Kratos, protagoniste de God of War. Pour Jack Frost, il demeure assez neutre pour coller le plus possible au spectateur. En tout les cinq ensemble, c’est du lourd, c’est du Expendables!
Toutefois les cinq gardiens ne sont pas seuls, ils doivent affronter un ennemi terrifiant : le croque-mitaine, cet individu qui se cache sous nos lits et remplit nos rêves de cauchemars. Franchement si le look est assez réussi, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Hadès dans le Hercules de Disney. Quoi qu’il en soit, ce bad guy permet d’assister à des affrontements épiques grâce à son énorme puissance puis surtout il pète la classe en prenant des poses « comic-bookiens » de méchants. Et merci pour son nom qui m’a rappelé Riddick.
Vous l’avez compris visuellement le film est une grosse claque mais qu’en est-il de la narration? Eh bien, je ne vais pas vous cacher que j’ai versé une larme sur un passage très émouvant, le pire c’est que c’est ultra-cliché mais ça a fonctionné. Le film se basant sur la recherche d’identité et de but dans une vie immortelle tout en mettant en exergue le sentiment de solitude. Le fait qu’on s’attache très rapidement au personnage de Jack Frost y joue pour beaucoup aussi.
Bien sûr avec ce genre de film pour toute la famille, il faut de l’humour et heureusement, il y en a beaucoup dans Les Cinq légendes. On observe que depuis les minions de Moi, moche et méchant, chaque film familial essaie de les cloner et cette fois-ci, ce sont les elfes du Père Noël. Bien sûr, ils n’égaleront jamais les minions mais sont suffisamment marrants. Petite pensée à celui qui voulait faire de la trompette et le Yéti peintre, pauvre gars.
Petit bémol par contre pour le final. L’espace d’un instant, j’avais presque oublié que nous étions dans un film familial et je voulais un gros combat de la mort qui tue digne d’un shonen entre Jack Frost et le croque-mitaine mais c’est plutôt un final à la Avengers qui nous attends (sans la surprise hilarante), dommage!
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