trop de mecs

Bon la mise en scène ça n'a jamais été le fort d'André Hunebelle. Mais là clairement il tenait un bon sujet. Les meilleurs moments sont les quelques scènes du quotidien joliment filmées de ces petites écolières, qui vivent entre elles presque coupées du monde extérieur.

Mais pourquoi doit-on se taper cette histoire de merde? Virez cette romance à la con! Filmez le quotidien de ce pensionnat de jeunes filles, c'est infiniment plus intéressant! Bien sûr on peut aborder la question du rapport aux garçons car ça fait partie de l'adolescence (d'autant plus qu'elles sont enfermées dans un pensionnat non mixte), mais n'en faites pas le cœur du film, surtout pour un truc aussi bêtement consensuel.

Au final, on a une histoire convenue écrite sans talent, une réalisation bien lisse, bien plate qui ne parvient pas une seconde à rendre cette intrigue intéressante.

Et puis sérieux c'est quoi cette amitié obsessionnelle de cette gamine pour la petite nouvelle? Elle serait amoureuse j'aurai compris, mais de ce qu'on voit c'est juste de l'amitié ultra possessive. Développez un peu la psychologie de cette gamine, expliquez ce comportement.
Au début elle s'arrange pour la caser avec le beau gosse et à la fin elle essai de les séparer parce que "finalement je veux garder ma copine pour moi!". Ca arrive comme une mouche dans le lait. Profondeur psychologique ou fainéantise scénaristique? On se le demande.

Bon je suis peut-être un peu méchant car il parait que dans la version initiale, plus longue, la question d'une romance homosexuelle entre les collégiennes est réellement traitée. Il y aurait même une scène avec les filles sous la douche mais ça a été censuré (à mon plus grand dam). Mais bon ça n'enlève pas les autres défauts.

Gaby Morlay est plutôt bonne dans son rôle habituel de matriarche bienveillante même si elle a bien du mal à défendre une tirade finale assez ridicule (Jacques Emmanuel n'a pas laissé une empreinte indélébile dans le temple des dialoguistes).

A noter que c'est le premier film de Catherine Deneuve.