Le Voyage aux Pyrénées
Joli petit film, modeste et surprenant, sur deux demi-frères dans la galère et la scoumoune qui pensent être victimes d'une malédiction suite à la mort de leur père qui les a chargés de ramener une...
le 28 sept. 2013
6 j'aime
Attention, affection fragile.
On peut tout à fait détester ce film, ou simplement le trouver sans intérêt.
D’ailleurs, j’aurai très bien pu moi même.
Mais je n’ai pas.
Parfois, le bon moment, l’expérience heureuse, se joue sur des détails.
Deux demi-frères paumés qui décident de traverser le pays (du -grand- nord aux Pyrénées) pour répondre au dernier souhait de leur père mort, c’est le genre de pitch qui sent un peu le moisi.
Un demi-frère mal-aimé: le pire est né
Dans sa première moitié, le film joue habilement sur les décalages, et c’est là que, du point de vue du spectateur, la partie se joue, ou pas.
Si l’idée qu’un entraineur d’une équipe de DH cite Marcel Gauchet (philosophe et historien français) à ses joueurs pour les motiver vous fait sourire, vous pourrez goûter à cette comédie. Si l’idée d’une malédiction familiale vous amuse, si celle d’un ours opiniâtre et furtif vous égaye, si vous appréciez la qualité d’écriture des dialogues et leur très juste interprétation, vous entrerez dans ces "conquérants" avec délectation.
Du coup, que l’objet de leur quête soit le VRAI Graal (mais pas le trouver, non, ce serait trop classique. Il s’agit là de le remettre là où il était) et que ce dernier confère à son porteur des pouvoirs extraordinaires passe comme un lettre à la poste et l’ensemble se goûte avec un plaisir joyeux.
t'as vu mon petit piton ? C’est ça, Greg: râle
La pari est alors gagné, et le film ressemble terriblement aux comédies que l’on chérit en général: la fable donne des indices sur le monde dans lequel nous vivons sans les asséner, et les épisodes foutraques et bon-enfants deviennent légers comme un bon moment entre copains dans un cadre idyllique.
On a alors plus rien d’autre à attendre de ce film atypique qu’un sourire complice.
En ces temps de comédie française sinistrée, c’est déjà beaucoup.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le cancer, je le préfère au cinoche qu'en résultat d'examen., La montagne, ça vous gagne !, Mon père, ce bourreau, Un requiem de forêts et Résolution 2014: je me rase le torze, j’apprends le morze, j’évite les entorzes, et je fais un tour en Corze
Créée
le 21 mars 2014
Critique lue 531 fois
23 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Les Conquérants
Joli petit film, modeste et surprenant, sur deux demi-frères dans la galère et la scoumoune qui pensent être victimes d'une malédiction suite à la mort de leur père qui les a chargés de ramener une...
le 28 sept. 2013
6 j'aime
Sympa à regarder. L'intrigue se suit bien ; l'objectif principal se dessine vite ; les situations sont bien pensées ; c'est gentiment délirant, on rigole à plusieurs reprises ; l'aspect dramatique...
Par
le 18 juil. 2019
2 j'aime
Loufoque et bien joué,...sans être incroyable; mais toujours ce diable de Denis Podalydès qui est décidément, à lui seul, et quoi qu'il advienne de chacun de ses films, une garantie de seuil minimum...
Par
le 27 sept. 2013
2 j'aime
Du même critique
Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...
Par
le 17 janv. 2013
343 j'aime
51
Il n'est finalement pas étonnant que Tarantino ait demandé aux salles qui souhaitent diffuser son dernier film en avant-première des conditions que ses détracteurs pourraient considérer comme...
Par
le 31 déc. 2015
318 j'aime
43
Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...
Par
le 12 nov. 2014
299 j'aime
141