On pourrait évoquer pendant des heures l’indéniable talent de Sorentino et de Servillo. On pourrait vanter de façon grandiloquente ce mélange des genres qui fait toute l’originalité de ce film. On pourrait analyser chaque scène, chaque parole. On pourrait dire beaucoup de choses. On ne dirait pas grand-chose.
« Les conséquences de l’Amour » est un hymne au silence. Silence des secrets, silence des regrets. Silence qui attire, silence qui fait souffrir. Et l’Amour est le plus beau des silences. Au détour d’un miroir, un regard suffit. Deux secrets qui s’attirent sans se dire. Le silence, c’est l’Amour. L’Amour, c’est le silence.
Prenez garde ! Ne brisez jamais le silence, gardez vos secrets ! Il n’y a rien de pire pour un Homme, que de mourir sans secrets ! Regardez le monde en silence, observez, écoutez. Vous comprendrez alors. Vous comprendrez le monde, vous comprendrez les autres, vous vous comprendrez vous-même. Passé, présent, futur perdus dans le silence. Seul subsiste devant vous, un secret inavouable. C’est ça, les conséquences de l’Amour.
« Parler est un besoin, écouter est un art » Goethe.