Alex vient de suicider, c’est l’heure des retrouvailles pour ses copains d'antan.

https://www.youtube.com/watch?v=jPnZZTVp_2A

Ils sont huit dans cette grande maison à la campagne, à se questionner tragicomiquement sur le pourquoi de la mort de leur ami, à s’interroger alors sur leur propre vie (ou : la mort interroge la vie) - on nous les présente dynamiquement lors de la messe à l’entrée du film ou un peu après, alors qu’ils s’installent chacun dans une chambre (qui aura pensé à prendre des préservatifs, qui a une valise remplit de médicaments louche, qui dort dans le lit-avion, etc.) :
Il y a le couple à qui appartient la maison de campagne, où Alex vivait avec Chloe, Harold et Sarah ; le couple parfait même si on sent que madame, qui pleure sous la douche, est plus touchée que les autres par le suicide de, on l’apprendra rapidement, son ancien amant.
Il y a Michael, merveilleux Jeff Goldblum, journaliste people à deux sous, dragueur lourdingue mais chou (c’est lui qui dort dans le lit-avion, évidemment), qui veut ouvrir un club et cherche des investisseurs (est-ce seulement pour cela qu’il est resté le weekend ?).
Il y a Sam, vedette d’une série télé, pornstache à la veste en jean, amoureux depuis toujours de Karen, ancienne adolescente-poète devenue maman bourgeoise, mariée à un con qui boit du lait la nuit. Ils apportent un aspect romantique niais stéréotypé mais rigolo.
Il y a Meg, jeune avocate célibataire, qui fume clope sur clope et souhaite un enfant - en période d’ovulation ce weekend, dans une maison avec ses hommes préférés sur la Terre (qui acceptera ?).
Il y a Nick, peut-être le plus triste, drogué à toute sorte de choses, son engin ne fonctionne plus depuis le Vietnam, il reste révolutionnaire et insulte les flics, puis Harold qui s’entend bien avec eux. Avant, il travaillait à la radio, les gens appelaient et il leur donnait des conseils.
Chloe, l’intruse, la gymnaste, sortait avec Alex depuis 4 mois ; c’est un être étrange, aucunement attristée semble-t-il, de la mort de son compagnon. Elle est très jolie, c’est l’innocence parmi les autres, qui vivent dans le “vrai” monde.

Les personnages sont portés par des acteurs formidables et une écriture très fine. Ils ont chacun leur caractère et la répartie y qui correspond : c’est un film devant lequel on rigole bien - chill out.
Et puis, il y a cette touche très mélancolique : qu’est-ce que j’ai fait jusqu’à présent ? que sont devenus mes rêves de jeune adulte ? où sont passés mes idéaux ? De la perte d’un ami déjà perdu, chacun doit traverser le deuil d’autres choses - chilled (froid).
The Big Chill.


Ah oui, et la BO est fantastique.
slowpress
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le 7 nov. 2014

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slowpress

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