Alors qu'Un monde de Laura Wandel semble plaire aux spectateurs au cinéma en ce moment, ça vaut toujours le coup de découvrir un court-métrage d'un ou d'une jeune cinéaste qui signe son premier film.
Avec Les corps étrangers, ce qui est très réussi c'est justement l'approche du corps. Il y a énormément de gros plans, la photographie est clinique et la réalisatrice laisse ses images parler. On a immédiatement de l'empathie avec le protagoniste qui n'est plus qu'une coquille vide. Beaucoup de gros plans sont sur lui, les plans un peu plus larges sont sur les autres gens en train de nager. Mais l'usage de gros plan est assez remarquable car cela permet à Wandel de filmer des portions de corps, de déshumaniser un peu tout ça pour nous faire ressentir ce que le personnage principal ressent.
Personnellement ça me donne bien envie de découvrir Un monde, pour voir si ce style visuel perdure dans l’œuvre de la réalisatrice.