Il y a quelques semaines, je partageais mes impressions au sujet de Wild Side de Sébastien Lifshitz. À bien des égards, ce moyen métrage pourrait être considéré comme la continuation de Les Corps ouverts. Son acteur principal, Yasmine Belmadi (ici dans le rôle de Rémi), apparaît dans les deux films, incarnant des personnages suffisamment similaires pour que l'on puisse penser qu'il s'agit du jeune Djamel de Wild Side. Ici aussi, nous sommes face à un film social abordant le thème de l'homosexualité. Cependant, il s'agit ici de la découverte de la sexualité et non d’une histoire d’amour de personnes accomplies.
Lifshitz ne présente pas l'homosexualité comme quelque chose de distinct, mais l'intègre dans la vie quotidienne d'un jeune homme qui vit sa vie comme tout un chacun. Rien de plus. Et c'est là que réside la puissance de sa réalisation. Il ne cherche pas à nous donner une leçon, mais à montrer un moment particulier de la vie de son personnage, avec ses particularités propres. Cette approche singulière me semble particulièrement audacieuse dans les années 1980.
Cette représentation donne lieu à une réalisation un peu froide, mais la durée relativement courte du film (47 minutes) évite que l'on s'en lasse. Je garde à l'esprit que ce film, imparfait mais néanmoins agréable, est le premier de Lifshitz. Même si le réalisateur n'a pas encore déployé tout le talent que nous pourrons découvrir dans ses documentaires (notamment Adolescentes), cette première réalisation d'un cinéaste est une belle découverte.
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