Un peu d'histoire
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12
Ce qui devait être une suite triomphante, une continuation des rires et des folies du premier opus, s'est avéré être une déception cuisante, une chute libre dans le ridicule sans la grâce ni l'inventivité qui définissaient son aîné.
Un Retour Forcé :
Le voyage dans le temps, qui dans le premier film était un terrain de jeu pour le comique, devient ici une excuse pour recycler des gags usés jusqu'à la corde. L'idée de retourner au Moyen-Âge pour réparer les erreurs passées semble être une bonne idée, sur le papier. Mais, en fait, cela sonne comme une tentative désespérée de rallonger une histoire qui aurait dû s'arrêter là où elle s'était arrêté. La fin était parfaite et ne nécessitait pas de suite. Dans ce film, on navigue entre le passé et le présent sans jamais trouver le fil conducteur qui rendrait le tout cohérent et surtout, qui rendrait ce film amusant ou, tout du moins, divertissant.
Les Héros Déçus :
Jean Reno et Christian Clavier, nos chevaliers comiques, semblent cette fois-ci piégés dans des rôles qui ne leur offrent plus l'opportunité de briller. Jean Reno, avec son air toujours aussi noble, semble perdu dans une farce qui a perdu son sel.
Christian Clavier, quant à lui, force trop souvent sur la corde de l'exagération, transformant son Jacquouille en caricature de lui-même. L'alchimie entre les deux acteurs, si magique auparavant, semble ici forcée, comme s'ils jouaient la partition d'un autre.
Quant à Valérie Lemercier... Pardon, je veux dire Muriel Robin contrainte de tenter maladroitement d'imiter Valérie Lemercier, elle est prisonnière d'une manière de jouer qui ne lui correspond pas, qui ne correspond pas à son talent (Muriel Robin, en plus d'être une humoriste de grand talent, est une très bonne actrice). En fait, la direction d'acteurs qui lui a été infligée aurait fait passer pour mauvais n'importe quel grand nom du cinéma.
Un Humour Épuisé :
Les anachronismes, qui dans le premier film étaient des sources inépuisables de rire, sont ici des répétitions sans surprise. Les scènes censées être hilarantes tombent souvent à plat, manquant de la spontanéité et de l'ingéniosité qui avaient fait le succès du premier volet. On a l'impression de voir un sketch qui aurait dû rester dans les coulisses.
Une Réalisation Perdue :
Jean-Marie Poiré, qui avait su orchestrer le chaos avec tant de brio, semble cette fois-ci avoir perdu le rythme. Les transitions entre les époques sont moins fluides, les gags visuels manquent d'inventivité, et l'ensemble donne l'impression d'une comédie qui se cherche sans jamais se trouver.
Un Impact Oubliable :
Au lieu de renforcer l'héritage du premier film, "Les Visiteurs II" le ternit. On ne sort pas de cette suite avec des répliques mémorables ou des moments cultes; au contraire, on garde un sentiment de gâchis, de potentiel non réalisé. C'est un film qui, malgré sa distribution et son budget, ne parvient pas à capturer l'essence de ce qui faisait le charme et la magie du premier.
Conclusion:
"Les Visiteurs II : Les Couloirs du Temps" est une leçon sur ce que peut devenir une bonne idée lorsqu'elle est étirée au-delà de ses limites. C'est un voyage où le rire est rare, où l'absurdité devient confusion, et où la satire se perd dans un brouillard de gags manqués. Une suite qui, au lieu de nous faire voyager, nous laisse simplement avec l'envie de retourner au premier film, où le rire et l'innovation étaient encore au rendez-vous.
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il y a 4 jours
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