Tu plais peut être à ton père, mais apparemment pas aux impôts.
Commençons par être honnête : mettre sept points pour ce film, objectivement, est un poil exagéré, j'en ai conscience. Mais tout le monde le sait, il n'y a pas que la qualité du métrage qui compte, les conditions de visionnage entrent aussi en jeu. Je devais donc être de bonne humeur ce soir là, et je ne vais pas mentir : j'ai bien rigolé.
L'histoire est toute banale : c'est un homme, Bourvil en l'occurrence, voulant participer à une course cycliste en l'année 1902. Inventeur de son état, il se construit une bicyclette assez gadget et révolutionnaire, mais ne parvient pas à trouver de sponsor pour participer à la course. Ruiné, il se retrouve obligé de fuir un huissier de justice voulant lui confisquer son vélo. C'est donc plus ou moins malgré lui qu'il se retrouve au milieu de la course, poursuivi par l'huissier. Bref, il n'y a pas vraiment d'histoire, ça ressemble plus à un scénario brodé à partir de gags déjà trouvés.
C'est assez bête mais finalement efficace. Le film est en quelque sorte un hommage au cinéma muet (le début est d'ailleurs filmé en noir et blanc avec intertitres). Les gags sont exclusivement visuels, à la manière de ceux de Keaton, et la musique prend également de l'importance. Robert Hirsch, en huissier, nous livre une très belle prestation, tandis que Monique Tarbès est assez vite énervante. Bourvil, lui, reste Bourvil.
Le tout est filmé sans grande ambition, c'est léger, et pas du tout prétentieux. On se repose, quoi. Les gags sont tous gratuits, et comme je suis un adepte du visuel, ça m'a souvent beaucoup fait rire. Bête et efficace, c'est les mots qui conviennent pour décrire l'humour auquel on est confronté.
Pour résumer, ça n'a rien d'un classique, ce n'est pas vraiment à voir. Mais si jamais vous n'avez pas de vrai film sous la main, que vous avez envie de vous détendre, où que vous tombez dessus par hasard, eh bien vous avez là l'occasion de vous payer une petite tranche de rigolade.