Comme dans les autres films de Robert Fuest l'univers visuel est psychédélique, il offre de beaux plans encrés dans son époque. La séquence se déroulant dans le flipper est le parfait exemple du style du cinéaste, celle-ci aurait d'ailleurs inspiré Ken Russell pour son film Tommy. C'est aussi beau dans les intérieurs psychédéliques qu'en pleine nature. D'ailleurs la scène d'ouverture est magnifiquement filmée et elle n'est pas dénuée d'idées, puisqu'on assiste à la crémation du père du héros. Un héros qui repart en hélicoptère en fendant la fumée de son père qui brule sur ce buché, il la transperce comme pour s'affranchir une fois pour toute de cet homme, et d'un rapport père-fils difficile. Les décimales du futur est un film d'espionnage et d'aventure psychédélique, les drogues sont présentes, certains personnages préfèrent passer leur temps dans un futur artificiel plutôt que de vivre l’époque présente. Les armes sont des pistolets en plexiglas, qui ne tire non pas des balles mais des aiguilles, une idée assez bien vue. Malgré tout l'intrigue est assez faible, le docteur cornelius court comme les espions après un microfilm laissé par son défunt père, ce qui le fait aller d'un endroit du globe à un autre. On parle d'un programme qui rend immortel et qui regroupe toutes les connaissances du monde. Ce monde au bord du chaos va muter, mais la mutation d'un homme supérieur intellectuellement se retrouve de le corps d'un être primitif, un final étrange qui semble être le départ d'une nouvelle ère pour l'homme qui se retrouve au point de départ.